Défense dans le monde - L'équilibre Est-Ouest en 1979 : forces stratégiques et aéroterrestres - Programme américain de défense contre les missiles balistiques (BMD) - Le nouvel accord luso-américain sur la base de Lajes aux Açores - Les manœuvres de l'armée malgache aux Seychelles - Quel avenir pour l'Afghanistan ? - Politique de défense japonaise
Le rapport des forces entre l’Alliance atlantique et le Pacte de Varsovie doit prendre en compte les moyens humains et matériels, en tenant compte de l’existence en arrière-plan de la balance nucléaire stratégique.
La balance nucléaire stratégique
Les États-Unis possèdent 1 054 lanceurs Minuteman II et III et Titan II, dont 550 sont mirvés (3 têtes sur les Minuteman III). Ils disposent ainsi d’environ 2 100 têtes nucléaires sur missiles basés à terre, dont la précision (écart circulaire probable) ne permet pas leur emploi comme arme antiforces. Face à ces moyens, l’URSS aligne 3 500 ogives nucléaires sur 1 300 lanceurs, dont 400 mirvés ; certaines de ces têtes ont une précision suffisante pour être utilisées comme armes antiforces, donnant ainsi à l’URSS une capacité de première frappe déstabilisante et donc très dangereuse (voir l’article suivant).
Dans le domaine des missiles lancés par sous-marins, les États-Unis possèdent une supériorité incontestable. Plus de 5 600 ogives sur 700 lanceurs dont 500 mirvés ou MRV (Poseidon et Polaris), équipent 45 sous-marins stratégiques. La précision insuffisante de ces missiles les voue à un rôle de seconde frappe. Il en est de même des quelque 1 000 lanceurs soviétiques, pour la plupart à une seule tête, armant les 66 sous-marins stratégiques de l’URSS.
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