Des combattants aux mains nues ne serviraient de rien à la défense : il leur faut des armes et une organisation qui leur permette de les mettre en œuvre en temps opportun. Il existe ainsi un rapport optimum, à une époque donnée et compte tenu de la technologie et du coût des armements, entre les effectifs que doit mobiliser une nation et les matériels dont elle peut les doter.

Le volume des unités militaires qu’une puissance moyenne comme la France peut mettre en ligne est, hélas, vite atteint en raison du coût élevé des équipements et des armes modernes. Il est vrai par ailleurs que l’avènement de l’arme nucléaire et de la politique de dissuasion – la seule sur laquelle un pays comme le nôtre puisse fonder sa défense – condamne les armées de masse. Notre Armée de terre tombe-t-elle sous cette condamnation ? C’est ce que prétendent certains cercles politiques qui estiment que nous consacrons des dépenses trop élevées à l’entretien d’unités classiques au détriment d’un effort nucléaire qui garantirait mieux l’indépendance de la politique de la France et l’intégralité de son territoire. Qu’en est-il réellement de cette critique ? Notre Armée de terre qui termine sa réorganisation cette année comprend essentiellement :

• Des grandes unités et des réserves générales :