Défense en France - L'Est et l'Ouest face aux problèmes de « commandement, contrôle et renseignement »
Dans un récent ouvrage intitulé Soviet Military Strategy in Europe (Pergamon Press, New York), Joseph D. Douglas Jr., un Américain qui a exercé des fonctions importantes à l’agence de recherche de la défense, la DARPA, avant de devenir directeur de la division des analyses de politique et de stratégie de la System Planning Corporation à Arlington, souligne dans un chapitre consacré à ce que les Américains appellent C3I, c’est-à-dire Command, Control, Communications and Intelligence (commandement, contrôle, transmissions et renseignement), l’importance que les Soviétiques attachent à ce vaste domaine et à la guerre électronique qui y est étroitement liée.
Ce livre, abondamment documenté (quelque 550 citations d’ouvrages ou de revues militaires soviétiques) et révélateur des vues des Soviétiques quant aux hypothèses de guerre et aux opérations qu’ils comptent mener, devrait nous conduire à rechercher les moyens de préserver notre propre système de commandement et de communication contre les menaces de destruction qui le guettent et à intensifier notre effort en matière de guerre électronique comme le font actuellement, nous le verrons, les Américains.
Chez les Soviétiques, tout ce qui a trait au commandement, à son organisation et son infrastructure, est l’objet d’une attention aussi grande que celle qu’ils attachent à tout système d’armes majeur. Dans la guerre moderne il y a, pour eux, trois éléments importants : les armes nucléaires, les vecteurs à longue portée et les troupes, dont l’efficacité dépend tout à la fois de leur moral, de la qualité et de la solidité de leur commandement.
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