Novembre 1980 - n° 404

Discours du Premier ministre à la séance inaugurale de la 33e séance nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale, à Paris le 11 septembre 1980. Lire la suite

  p. 9-19

Crises limitées hors d'Europe et action militaire

Comme il le fait périodiquement, le « Comité d’études de Défense nationale » (CEDN), qui édite la revue, a tenu le 11 juin 1980 une journée d’études dont le thème, cette année, était « Crises limitées hors d’Europe et action militaire ». Ce colloque était également sous le patronage conjoint de la « Fondation pour les études de Défense nationale » (FEDN). les deux organismes concentrant ainsi leurs efforts sur des sujets d’actualité et témoignant de leur complémentarité qui découle de leur commune vocation. Lire la suite

  p. 21-24

Au début de cette journée, consacrée à l’étude des crises limitées hors d’Europe, je voudrais vous livrer quelques réflexions d’ordre général, sur les caractéristiques spécifiques du monde où nous vivons et sur les modalités particulières d’exercice des stratégies indirectes. Lire les premières lignes

  p. 25-31

L’auteur revient sur les actions menées par la France en Afrique entre 1974 et 1980 : Djibouti, Zaïre (où les parachutistes s'illustrent en sautant sur la ville de Kolwezi), Tchad, Mauritanie, République centrafricaine, Tunisie,... Il rappelle aussi le fondement de ces actions extérieures et leur définition. Lire les premières lignes

  p. 33-40
  p. 41-52
  p. 53-59

Comme il arrive presque toujours en pareil cas, c’est une évolution des techniques d’armement qui a conduit à la conception d’une nouvelle stratégie et même d’une nouvelle politique. L’évolution des techniques d’armement à laquelle je veux faire allusion ici a trait à la réduction progressive de l’énergie des charges explosives nucléaires. Vous savez qu’au cours des années 1957 et 1958, les États-Unis ont expérimenté dans le Nevada des explosifs atomiques de très faible énergie, certains mêmes inférieurs aux bombes les plus lourdes au TNT, utilisées durant la seconde guerre mondiale. Lire les premières lignes

  p. 61-70

• Les Américains et les Soviétiques avaient mis sur pied un système de modération réciproque par les accords SALT, l’accord Nixon-Brejnev. À l’époque, les Américains possédaient une marge importante de supériorité par rapport aux Soviétiques et l’on a pu parler de blocage nucléaire. Cette marge a maintenant considérablement diminué et l’on peut penser que seule la bonne volonté des Soviétiques permettra le respect de l’accord de 1972. On assiste maintenant à un nouveau phénomène. Avec la dégradation des institutions américaines liée à l’issue de la guerre du Vietnam et au Watergate, avec la fin de la supériorité des États-Unis dans le domaine des moyens stratégiques, on se trouve maintenant dans une situation de totale asymétrie favorable à l’Union Soviétique. Cette dernière peut actuellement ne plus avoir intérêt à respecter les accords de condominialité de 1972. Il est même probable qu’elle ne les respecte plus. Lire la suite

  p. 71-87

Je ne prétends pas résumer le débat mais, néanmoins, quelles conclusions en retirer ? L’amiral Duval a dit en commençant qu’il aurait préféré pour titre : « Convient-il encore en 1980 de faire la politique de la canonnière ? ». Ceci aurait en effet été plus concret que le titre finalement choisi. Après tout ce qui a été dit au cours de cette journée, il me semble qu’en matière de stratégie, il est quasiment impossible de répondre à cette question, car il faudrait faire la preuve peu souhaitable que ce que l’on avance se réalisera dans les faits. Lire la suite

  p. 89-94

Repères - Opinions - Débats

Le 11 novembre s'ouvre à Madrid la réunion des signataires de l'acte final d'Helsinki. C'est l'occasion pour la France de présenter ses propositions de conférence sur le désarmement en Europe, dite CDE. L'auteur nous expose ici les objectifs poursuivis par la France. Lire les premières lignes

  p. 95-106

L'auteur nous rappelle les réalités d'un Islam africain qui a ses caractères propres, en particulier du fait de l'existence de grandes confréries comme la Tijanya et la Qadiriya, et ses réalités socio-culturelles issues en partie de la colonisation française et britannique. Cet Islam ne peut cependant rester isolé du monde musulman. On peut légitimement se demander quelles déstabilisations va connaître ce continent qui risque d'être assez prochainement le théâtre d'affrontements très durs.

  p. 107-118

En dénonçant, le 17 septembre, l’accord d’Alger du 6 mars 1975, et en proclamant que l’Irak ferait désormais respecter sa souveraineté sur les deux rives du Chatt El Arab, en ordonnant le lendemain que tous les bâtiments naviguant sur le Chatt El Arab devraient hisser le pavillon irakien et payer une taxe dont le montant serait fixé par Bagdad, M. Saddam Hussein devait savoir qu’il provoquait, à très court terme, un conflit avec l’Iran. Qu’il s’agisse de la République islamique ou d’un régime différent, l’Iran ne pouvait que refuser de se soumettre. Le 22 septembre l’aviation irakienne bombardait donc les aérodromes iraniens, cherchant sans doute à imiter la tactique qui, en 1967, ayant permis aux Israéliens de s’assurer une totale maîtrise du ciel, leur donna la victoire en six jours. Le lendemain, Bagdad annonçait que les forces armées irakiennes avaient envahi le territoire iranien. Lire les premières lignes

  p. 119-124
  p. 125-130

Chroniques

Une crise chasse l’autre. Alors que la présence de l’Armée rouge en Afghanistan ne donnait plus lieu qu’à des reportages sur la résistance afghane et ne suscitait plus d’inquiétudes quant à ses répercussions internationales, l’attention se cristallisa sur la Pologne. Les grèves de la Baltique et de Silésie, le remplacement de M. Gierek par M. Kania à la tête de l’État, la création de « syndicats libres », les critiques de la Pravda à l’encontre de cette atteinte à l’un des dogmes essentiels du communisme, laissèrent craindre une intervention comparable à celle qui, en août 1968, mit fin au « printemps de Prague ». Si cette intervention paraît peu probable dans l’immédiat, elle ne peut pas être exclue du champ des possibilités. Lire les premières lignes

  p. 131-134

D’importantes manœuvres d’unités militaires des pays du Pacte de Varsovie se sont déroulées au cours de la première quinzaine de septembre 1980 en République démocratique allemande (RDA) et en mer Baltique. Lire les premières lignes

  p. 135-139

En intervenant devant les auditeurs de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le Premier ministre Raymond Barre a donné à certains commentateurs l’occasion de se livrer à leurs démons favoris : prendre la partie pour le tout, donner la priorité à un des éléments de l’analyse sur le fil logique de celle-ci. C’est ainsi que selon Le Matin de Paris (12 septembre 1980), « les propos de Raymond Barre ne manqueront pas d’alerter à nouveau ceux qui dénotent dans la politique française de sérieuses tendances atlantistes ». Et ce qui n’est encore ici qu’une simple indication devient dans L’Humanité du même jour un réel procès d’intention : Lire les premières lignes

  p. 140-143

• La Revue Internationale de Défense, publication de la revue suisse Interavia, dans son n° 6/1980 contient un éditorial sur « l’Otan et la coopération en matière d’armements, la position officielle du ministère américain de la Défense ». Cet article contient des déclarations faites au congrès, au début de cette année, par M. William J. Perry, sous-secrétaire à la Défense pour la recherche et l’ingénierie. « Ce promoteur convaincu de la voie à double sens transatlantique et inventeur de la notion de famille d’armes, dit l’article, est apparu franchement et même excessivement optimiste », en faisant état de progrès réalisés dans la coopération industrielle. Lire les premières lignes

  p. 144-148

Dans un récent ouvrage intitulé Soviet Military Strategy in Europe (Pergamon Press, New York), Joseph D. Douglas Jr., un Américain qui a exercé des fonctions importantes à l’agence de recherche de la défense, la DARPA, avant de devenir directeur de la division des analyses de politique et de stratégie de la System Planning Corporation à Arlington, souligne dans un chapitre consacré à ce que les Américains appellent C3I, c’est-à-dire Command, Control, Communications and Intelligence (commandement, contrôle, transmissions et renseignement), l’importance que les Soviétiques attachent à ce vaste domaine et à la guerre électronique qui y est étroitement liée. Lire les premières lignes

  p. 149-154

Le 29 septembre 1980, le président de la République a rendu visite aux parachutistes de la 11e Division parachutiste (11e DP) qui fêtaient ce jour-là leur Saint patron, l’archange Michel. Cet événement donne l’occasion de faire le point sur cette grande unité, en particulier sur les chuteurs opérationnels, le poser d’assaut et l’instruction conduite au groupement aéroporté. Lire les premières lignes

  p. 155-158

Le fixateur normal d’une connaissance est le répétitif, et ce répétitif est d’autant plus nécessaire dans le domaine du combat aérien que la complexité de son « jeu » est grande et que son enveloppe englobe une palette de situations extrêmement diversifiée. Lire les premières lignes

  p. 159-162

Une récente chronique (juillet 1980) tentait de répondre à la question : « Pourquoi des porte-avions »… ? Cette première question sous-tendait les études faites par la Marine depuis longtemps déjà et portant cette fois sur « quels types de porte-avions ? ». Lire les premières lignes

  p. 163-166

Vingt ans après l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, c’est un virage assez surprenant que le président Houphouët-Boigny vient d’imprimer à la vie politique de son pays. Nous en avions annoncé les prémices dans le numéro d’août de la revue. Depuis lors le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) s’est réuni en congrès et on connaît mieux les intentions du chef de l’État. Dans un très long discours il a dressé un bilan comparé de l’économie ivoirienne entre 1960 et 1979. Puis il en vint à ce que tout le monde attendait : l’énoncé des griefs contre le personnel politique. Le Président porta le fer dans la plaie sans ménagements : dénonciation de tous ceux qui ont spéculé sur les ambitions de prétendus barons, de ceux qui se sont considérés comme les élus du Président au point d’en oublier de rendre compte de leur mandat à leurs véritables électeurs. C’est pourquoi ce congrès a reconnu le droit aux militants de choisir librement leurs candidats, et cela à tous les niveaux. Jusqu’à présent toute candidature devait porter le sceau du parti. Il n’en sera plus ainsi, et c’est une libéralisation incontestable de la politique. Début août des élections faites sur ces bases aux comités de village du PDCI ont entraîné l’élimination de près de 60 % des sortants. Peut-être en ira-t-il de même aux élections législatives qui doivent se dérouler fin octobre ou début novembre, c’est-à-dire séparément de l’élection présidentielle qui a eu lieu le 12 octobre. Lire les premières lignes

  p. 167-173

* L’Otan sera encore pour quelques années largement distancée par les forces du Pacte de Varsovie dans le domaine des armes nucléaires déployées en Europe. La décision de l’Otan d’installer des missiles de croisière et des fusées Pershing II dans 5 pays d’Europe d’ici à 1983 ne rétablira pas une situation caractérisée par un déséquilibre à ses dépens. Lire la suite

  p. 174-174

Bibliographie

International Institute for Strategic Studies : Strategic Survey 1979  ; IISS, Londres, 1979 ; 140 pages - Marcel Duval

L’Institut international d’études stratégiques de Londres publie chaque année 2 ouvrages, l’un en juin, le Strategic Survey, qui est une appréciation annuelle de la situation mondiale, l’autre en septembre, le Military Balance. Ces 2 ouvrages font maintenant autorité, même si, en France, on n’en partage pas toujours les conclusions. Lire la suite

  p. 175-176

IISS : The Military Balance 1980-1981  ; Arms and Armour Press, Londres, 1980 ; 120 pages - Olivier Sevaistre

Chaque année en septembre, l’Institut d’études stratégiques de Londres, qui publie par ailleurs le Strategic Survey, les Adelphi Papers et la revue bimensuelle Survival, sort le Military Balance qui est un inventaire méthodique des forces militaires des différents pays du monde, accompagné de renseignements sur les dépenses de Défense, inventaire et renseignements arrêtés en juillet de l’année en cours. Ce document fait actuellement autorité, même quand on en conteste les détails. Lire la suite

  p. 176-177

Jean Hamburger : Demain les autres  ; Éditions Flammarion, 1979 ; 256 pages - Emmanuel Nolde

À la lumière de son expérience de médecin et de savant, l’auteur nous livre ses réflexions sur le progrès de la médecine, la révolution scientifique et la destinée de l’humanité. Lire la suite

  p. 177-178

Doan Van Toai : Le Goulag vietnamien  ; Éditions Robert Laffont, 1979 ; 340 pages - Armand Boussarie

Tous les témoignages méritent d’être entendus. Ils ne sont jamais totalement objectifs, mais, même tendancieux, ils recèlent toujours une part de vérité que la confrontation avec les autres témoignages disponibles finira par mettre en lumière. Lire la suite

  p. 178-180

Jean-Claude Masclet : Le rôle du député et ses attaches institutionnelles sous la Ve République  ; Librairie générale de Droit et de Jurisprudence, 1979 ; 428 pages - Claude Delmas

C’est en sa qualité de juriste – il est maître-assistant à l’Université Paris-I – que M. Masclet pose le thème de sa thèse de doctorat : « Il est fréquent en droit constitutionnel de constater l’écart qui existe entre les institutions et leur pratique, entre les conceptions juridiques et leur incarnation dans la réalité. Il en va ainsi pour le rôle du député et pour le mandat parlementaire. Lire la suite

  p. 180-182

Henri Le Mire : Histoire de la Légion. De Narvik à Kolwezi  ; Éditions Albin Michel, 1978 ; 334 pages - J.-L. B.

Il existe encore de nos jours des hommes qui sont capables de sacrifier leur vie simplement pour l’honneur et par fidélité. Ce sont les légionnaires. L’auteur, qui en fut, nous rappelle leurs origines et leurs hauts faits. Lire la suite

  p. 182-182

Revue Défense Nationale - Novembre 1980 - n° 404

Revue Défense Nationale - Novembre 1980 - n° 404

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Novembre 1980 - n° 404

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