Défense en France - Une structure d'accueil et de vigilance : le Centre opérationnel des Armées
Les attributions du Chef d’état-major des armées (Cema) sont définies par un décret du 10 mars 1975. Très brièvement résumé, ce texte en fait le responsable de l’emploi des forces et de leur organisation générale en fonction des directives du Gouvernement. À ce titre, il élabore dès le temps de paix les plans correspondants et il a autorité sur les chefs d’état-major des 3 armées lorsque des fonctions opérationnelles leur sont confiées, ainsi que pour la coordination des travaux relatifs soit à ses propres attributions, soit aux aspects interarmées de la préparation des forces.
Dans certaines circonstances graves : mobilisation générale, état de mise en garde, etc. évoquées par l’ordonnance du 7 janvier 1959, il peut, aux termes du décret du 10 décembre 1971, être nommé Chef d’état-major général des armées (Cemga). Il assure alors, sous l’autorité du Président de la République et du Gouvernement, le commandement de l’ensemble des opérations militaires, sous réserve des dispositions particulières relatives à la force nucléaire stratégique et à l’armement nucléaire tactique. Les chefs d’état-major des trois armées, Cemat, CEMM, CEMAA, ainsi que l’Inspecteur des forces extérieures (IFE), deviennent alors ses adjoints.
Pour remplir ses fonctions de conception des plans et d’organisation des forces, le Cema a un État-major : l’EMA. Pour exercer son commandement opérationnel, il dispose en outre d’un Centre opérationnel des armées (COA) où veille en permanence une équipe issue de son état-major et qui peut à tout moment être renforcée par tout ou partie des personnels de l’EMA pour mettre sur pied l’état-major opérationnel (EMO).
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