« Nous devons être tenus pour responsables de tous les événements, bons ou mauvais. Il nous faut donc prendre le loisir de les prévoir autant qu’il se peut. »
Thucydide Lire les premières lignes
La liberté de l’information va de pair avec la manière dont cette information circule. C'est cette manière qu'étudie Jean-Pierre Chamoux, auteur d'un livre sur L'information sans frontière (La Documentation française, 1980) et dont il tire d'importantes conclusions dans les domaines les plus divers, techniques d'abord, mais aussi industriels, culturels et même juridiques.
Dans son précédent article, l'auteur a présenté l'ensemble du problème des rapports entre économie et défense. Il a ensuite étudié, dans un premier temps, le poids de la défense militaire dans l'économie d'une nation. Il en arrive maintenant à l'autre volet de son travail, complémentaire du premier. L'économie est un des moyens utilisés par une Nation pour assurer sa défense. Il pose in fine la question : « Économie et défense ? Question en définitive culturelle, car l'ultime interrogation pour nos sociétés de nantis est : pourquoi combattre ? ». Lire les premières lignes
Cet article est issu de la conférence faite à un colloque organisé à Hambourg par l'auteur. La question posée peut se résumer en disant que la stratégie de l'Alliance atlantique est essentiellement négative et tend à maintenir un statu quo dans le monde contre un danger rendu possible par l'existence d'un énorme appareil militaire. Ce danger n'est-il cependant qu'une pression destinée à masquer les véritables actions soviétiques dans le tiers monde ? Le problème est donc « moins de savoir comment conduire, au beau milieu de l'Europe, une bataille qui serait fatale à tous — armes atomiques ou armes conventionnelles, défense mobile ou statique — mais de mettre sur pied un système stratégique politiquement valable et capable de sauvegarder les intérêts de l'Occident dans les différentes crises imaginables ». En fait, pense l'auteur, la limitation géographique de l'Alliance l'a rendue incapable d'une stratégie à l'échelle mondiale, face à un adversaire qui en a une. Lire les premières lignes
Le but poursuivi par la Revue est d'alimenter la réflexion de ses lecteurs, au besoin par des vues peu orthodoxes présentées en « Libre opinion ». Le court article que l'on va lire est une réponse à une de ces libres opinions (Claude Lachaux : « La défense, c'est plus que la défense », décembre 1980), mais il va plus loin en rappelant les fondements mêmes de la notion française de défense, rendue souvent confuse par l'emploi qui est fait du terme, en particulier dans les pays où cette notion n'est pas globale. Lire les premières lignes
« Soviétiques » ou « Atlantiques », les euro-missiles sont aujourd'hui l'un des sujets les plus discutés du débat politico-stratégique international. Les grandes organisations politiques françaises se sont prononcées, ces derniers mois, l'une après l'autre, clarifiant leurs conceptions, leurs analyses de vecteurs « euro-stratégiques » qui portent nom SS-20, Pershing II, ou missiles de croisière. C'est la logique interne de ces prises de positions qu'essaient de cerner ici les auteurs.
Au moment où le président Reagan prend ses fonctions deux mois et demi après son élection, une étude sur les problèmes financiers et militaires fondée sur le dernier budget de l'administration Carter nous paraît présenter un grand intérêt, même si certains détails de la technique budgétaire américaine peuvent, par moments, paraître difficiles à assimiler. La politique, voire quelquefois l'absence de politique, d'un État s'inscrit toujours dans son budget.
Dans le précédent numéro, l'auteur a attiré l'attention sur la résurgence d'un mouvement unitaire dans l'Islam contemporain. La décolonisation du monde islamique s'est faite sous le signe d'un nationalisme qui persiste, sans contredire cependant la reconstruction d'une communauté musulmane. Phénomène de circonstance ou réalité géographique de demain : la Nation islamique ?
Les Caraïbes sont en train de ravir la vedette au Moyen-Orient. Enlèvements, assassinats, émeutes, révoltes, coups d'État sont jetés tous les jours en pâture à une opinion mondiale assez indifférente. Celle-ci perçoit mal, en effet, ces événements qui se déroulent dans une région mal connue, au travers de faisceaux d'intérêts et d'intrigues difficilement discernables. Aussi semble-t-il opportun de nous pencher sur cette vaste ellipse centrée sur la mer caraïbe et comprenant non seulement l'arc des Grandes et Petites Antilles mais le Mexique, l'Amérique Centrale et le pourtour septentrional du cône sud. Un tour d'horizon des pays en pleine mutation nous aidera à identifier les forces qui se donnent libre cours dans ce pré carré, forces axées sur la déstabilisation du ventre mou de l'Amérique ou, au contraire, sur le maintien de l'équilibre de cette zone stratégique. L'Occident et plus particulièrement la France, qui ont des intérêts vitaux dans cette région, doivent surveiller l'évolution des composantes de ce qui pourrait bien être la poudrière mondiale de l'an 2000. Lire la suite
La théorie des dominos, qui consistait à proclamer qu'après le passage de l'Indochine dans le camp communiste, la Thaïlande et la Malaisie tomberaient à leur tour, semble se révéler chaque jour un peu plus fausse. Le Vietnam rencontre de grandes difficultés pour imposer sa loi au Laos et au Cambodge, et doit faire face à la menace de la Chine. En outre, le conflit sino-vietnamien a eu pour conséquence que le parti communiste de Thaïlande s'est scindé en deux groupes, l'un prochinois et l'autre prosoviétique (voir notre article « L'éclatement du parti communiste de Thaïlande », Défense Nationale, juin 1980). En Malaisie, le mouvement communiste est confronté à de graves problèmes depuis que le parti communiste s'est divisé en trois tendances. Lire les premières lignes
Chroniques
Traditionnellement, les dernières semaines de l’année sont dominées par la clôture de la session de l’Assemblée générale de l’ONU, par la réunion de celle de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) et de celles de plusieurs instances de l’Alliance atlantique. Cette année, l’aggravation des tensions a donné aux débats de l’UEO et du Conseil atlantique des dimensions particulières. Lire les premières lignes
Les manœuvres du Corps d’armée de campagne n° 1 se sont déroulées du 17 au 20 novembre 1980. Lire la suite
• Dans son n° 9 de l’année 1980, la Revue Internationale de Défense, publiée par Interavia, donne sous la signature de Marc Wade un bilan du programme chinois de missiles balistiques. Il montre d’abord comment le personnel scientifique et technique s’est recruté parmi les émigrés rompus aux techniques occidentales, en particulier un personnage clé, le docteur Tsien Hsue-shen. Lire les premières lignes
• Sans doute parce qu’il s’agissait directement de l’Europe, les événements de Pologne et la tension qu’ils ont fait naître ont produit ce que l’invasion soviétique en Afghanistan n’était pas parvenue à faire : convaincre l’opinion qu’une certaine idée de la détente était caduque. On a pris alors conscience du malentendu fondamental des Accords d’Helsinki et de l’échec des SALT (Traité de limitation des armes stratégiques), on a mesuré l’importance de cette dégradation des rapports Est-Ouest. Et du coup on a mieux apprécié la portée d’autres événements comme la pénétration soviétique en Afrique. Lire les premières lignes
Les attributions du Chef d’état-major des armées (Cema) sont définies par un décret du 10 mars 1975. Très brièvement résumé, ce texte en fait le responsable de l’emploi des forces et de leur organisation générale en fonction des directives du Gouvernement. À ce titre, il élabore dès le temps de paix les plans correspondants et il a autorité sur les chefs d’état-major des 3 armées lorsque des fonctions opérationnelles leur sont confiées, ainsi que pour la coordination des travaux relatifs soit à ses propres attributions, soit aux aspects interarmées de la préparation des forces. Lire les premières lignes
La fonction de président de sous-officiers Lire les premières lignes
Il y a une vingtaine d’années, les bureaux d’études des constructeurs aéronautiques travaillèrent beaucoup sur les appareils à décollage vertical. Leurs efforts furent axés dans 2 directions : le développement des hélicoptères et la réalisation d’Avions à décollage vertical (ADAV). Si la première formule s’est imposée, pour les usages civils aussi bien que militaires, la seconde par contre n’a connu qu’un succès très mitigé. En France les Snecma Atar Volants et Dassault Mirage Balzac en sont restés au stade du prototype. Tout au plus peut-on citer quelques réussites telles que le Hawker Siddeley Harrier mis en œuvre essentiellement par les forces britanniques et américaines ainsi que les ADAV tactiques soviétiques. Mais, alors que des milliers d’hélicoptères sont en service dans le monde, il n’existe que quelques centaines d’ADAV opérationnels. Lire la suite
La chronique du mois de janvier présentait le budget de la Marine nationale pour l’année 1981 tel qu’il a été voté par l’Assemblée nationale et le Sénat. Il y était constaté que l’effort de la Nation pour la Défense, et en particulier pour la Marine, était sensible et correspondait à la nécessité de préparer l’avenir de la Marine conformément aux objectifs de la maquette Marine 2000 approuvée en 1978. Lire les premières lignes
Le 10 décembre 1980, des électeurs qui, pour la plupart, n’avaient jamais voté puisque depuis 18 ans aucun scrutin ne s’était déroulé en Ouganda, ont élu leur Assemblée législative et désigné ainsi de manière indirecte un nouveau chef d’État, mettant un terme à un curieux régime de transition. Peut-on en conclure que le pays ait retrouvé la stabilité ? Les circonstances qui ont précédé le vote, l’insécurité que continuent à connaître les provinces périphériques, des difficultés économiques difficilement surmontables par un gouvernement dont la légitimité reste contestée par une fraction importante de la population et dont l’audience ne peut aller qu’en s’amenuisant, ne permettent pas de répondre par l’affirmative. Lire les premières lignes
* Les États-Unis doivent être assez puissants pour maintenir leur liberté et la liberté du monde occidental. Je pense que nous pouvons y parvenir mais il nous faudra déployer beaucoup plus d’efforts que lors de ces dernières années. Lire la suite
Bibliographie
L’ouvrage d’Yves Gazzo décrit les politiques de développement poursuivies par les quatre pays maghrébins (Algérie, Libye, Maroc, Tunisie) depuis leur accession à l’indépendance. Il s’attache tour à tour à décrire leur stratégie économique, les difficultés du secteur agricole ne parvenant pas à suivre la forte croissance annuelle de la population (3 % par an), leur politique de valorisation des matières premières et de développement industriel souvent trop accéléré et mal inséré dans les conditions ambiantes, enfin le financement de leur développement. Ces constats ont été maintes fois réalisés. Yves Gazzo en fournit un tableau d’ensemble. Lire la suite
Dans un récit de 180 pages suivi de notes et d’appendices, le père André-Vincent (o.p pour Ordre des Prêcheur, Dominicains) juriste de formation et, pendant de longues années, professeur en Amérique latine, nous apporte un témoignage sur une des figures qui a marqué profondément la colonisation espagnole dans cette partie du monde. Bartholomé de Las Casas, fils de colon, est d’abord simple prêtre, aumônier des conquistadores et détenteur à Cuba de domaines en encomienda. Il devient le protecteur des Indiens. Lire la suite
Un écrivain nous est né, à nous militaires, et l’événement est assez rare pour qu’on le salue avec quelque grandiloquence. Non militaire-écrivain, mais écrivain qui nous connaît juste assez, qui semble avoir pour nous juste assez de sympathie. Ayant fait un bout de route avec nous, en Algérie et « dans le renseignement », il a dérobé de nos vies ce qu’il faut à l’écrivain pour donner à la fois du corps et du cœur à son ouvrage. Mais quel régal – un peu narcissique – que ce dévoilement qu’il nous offre de nous-mêmes. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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