Faits et dires
* Les États-Unis maintiennent leur engagement à défendre l’Europe occidentale, et le traité de l’Otan en fait pour nous une obligation. Cet engagement est enraciné dans l’histoire de nos relations étroites et dans les intérêts actuels de notre sécurité nationale. Je suis convaincu que le peuple américain considérerait une attaque contre l’Europe occidentale comme une attaque contre les États-Unis eux-mêmes.
Président Ronald Reagan
au Figaro-magazine, 21 février 1981
* De nouvelles négociations sur la limitation des armements stratégiques devront tenir compte de l’attitude de l’Union soviétique à travers le monde.
Ronald Reagan,
conférence de presse du 29 janvier 1981
* Les États-Unis et l’Alliance dans son ensemble bénéficient du caractère indépendant de la contribution française. Le concept stratégique de la France a été beaucoup plus clairvoyant que le nôtre, en Afrique et dans le Tiers-Monde, par exemple… La contribution de la France à la sécurité de l’Ouest et à la sécurité de l’Alliance est irremplaçable, fondamentale.
Le secrétaire d’État Alexander Haig
à Antenne 2, le 23 février 1981
* La nouvelle administration américaine a très probablement l’intention de relancer les recherches sur la bombe à neutrons et elle est favorable à son déploiement après consultations avec les alliés des États-Unis.
Caspar Weinberger,
secrétaire à la Défense, 3 février 1981
* Nous devons être très prudents dans cette affaire pour ne pas compromettre ce qui a une plus grande priorité, à savoir le déploiement en Europe des missiles de croisière et les fusées Pershing II.
Général David Jones, chef de l’État-major
inter-armées, le 4 février 1981
* L’Ouest doit moderniser son arsenal pour faire contrepoids à la puissance militaire croissante de l’URSS. De nouvelles armes nucléaires sont nécessaires à cause de leur concentration actuelle en Union Soviétique.
Mme Thatcher, le 6 février 1981 à La Haye
* La mise en service de la bombe à neutrons en Europe risquerait, si une guerre classique se déclenchait, de pousser l’Union soviétique à recourir à l’arme nucléaire. De plus la mise en service de cette nouvelle arme n’aurait qu’un effet très limité sur les négociations en cours visant à contrôler les armements, la prolifération des armes nucléaires, la dissuasion et la stabilité en Europe ou, en cas de guerre, sur les effets destructeurs de celle-ci.
Rapport du gouvernement américain,
publié à Washington, le 14 février 1981
* Tout déploiement de la bombe à neutrons en Europe de l’Ouest provoquera une détérioration des relations avec le bloc de l’Est et plongera l’Europe dans une dangereuse phase de la course aux armements.
Agence Tass, le 4 février 1981
* L’Union soviétique est prête au dialogue avec les États-Unis car ce dialogue est une nécessité.
Leonid Brejnev,
devant le 26e Congrès du Parti, le 23 février 1981
* À mon avis il est raisonnable de penser qu’on parviendra à développer encore le processus de la détente, à promouvoir le désarmement et à obtenir que la paix et la sécurité deviennent des règles fondamentales de la politique internationale.
Président Erich Honecker
dans une interview à L’Humanité, 12 février 1981
* L’Europe apprécie le dialogue avec les pays de l’Est, mais elle n’est pas prête à payer pour cela le prix d’une politique d’apaisement. Les Européens doivent cesser de considérer les États-Unis comme le bouclier derrière lequel ils peuvent abandonner le fardeau de leurs responsabilités.
Jean François-Poncet
à l’Université de Boston, le 26 février 1981
* La France est disposée, si ses amis africains font appel à elle, à les aider à préserver leur sécurité face aux menaces dont ils pourraient être l’objet.
Président Giscard d’Estaing
à l’ambassadeur de Gambie, 26 février 1981
* Il n’est pas dans les intentions de mon gouvernement de proclamer unilatéralement une zone dénucléarisée en Europe du Nord.
Le premier ministre norvégien,
Mme Brundtland, le 7 février 1981
* Il n’y a aucune raison de ne pas soulever la question de la responsabilité de chaque nation, de chaque individu, en face de la guerre éventuelle et de la menace nucléaire… L’humanité n’est pas vouée à l’autodestruction… La paix doit toujours être le but : une paix poursuivie et protégée en toutes circonstances.
Pape Jean-Paul II à Hiroshima, 25 février 1981