Faits et dires
* La stratégie de dissuasion nucléaire nationale est la seule qui puisse être actuellement de nature à éloigner les dangers du conflit. Il convient de poursuivre la modernisation de nos forces stratégiques et tactiques. Celle-ci doit être conduite, dans l’état actuel des techniques, prioritairement autour de la composante océanique.
M. François Mitterrand,
le 8 décembre 1980
* Nous voulons donner deux assises à notre sécurité : une capacité de décision autonome pour défendre notre territoire, une meilleure définition des obligations contractuelles dans le cadre de l’Alliance atlantique. Il est urgent de réunir un sommet de l’Alliance pour redéfinir ces obligations.
M. François Mitterrand,
le 8 décembre 1980
* La bombe à neutrons : c’est une bombe d’une portée assez réduite, qui s’inscrit dans une autre stratégie que la stratégie de dissuasion nucléaire, qu’on appelle la bataille de l’avant. Elle implique que des discussions aient eu lieu entre les alliés… il y a donc un problème qui se pose, et je ne suis pas favorable à la construction de la bombe à neutrons.
M. François Mitterrand face-à-face avec le président Giscard d’Estaing
à la télévision, le 5 mai 1981
* En ce qui concerne l’Alliance atlantique, vous Américains, ne pouvez avoir un partenaire plus digne de confiance que nous.
M. Claude Cheysson, ministre des Relations extérieures
au Washington Post, le 24 mai 1981
* L’URSS est prête à engager un dialogue ouvert, quel que soit le lieu des pourparlers et quel qu’en soit leur ordre du jour. Nous ne sommes pas partisans de la course aux armements, nous sommes ses adversaires.
M. Leonid Brejnev,
à Kiev, le 9 mai 1981
* Il faut régler par voie de négociation la question de la limitation et même de la diminution des armements nucléaires en Europe sur la base de l’équilibre des forces. Nous y sommes prêts. La parole est à Washington.
M. Leonid Brejnev,
à Tbilissi, le 22 mai 1981
* Le comité central du Parti communiste soviétique a adressé à des partis socialistes ouest-européens une lettre préconisant des pourparlers Est-Ouest à bref délai sur le désarmement nucléaire en Europe.
General-Anzeiger,
citant des sources social-démocrates,
le 21 mai 1981
* Nous restons hostiles à une accélération des négociations avec l’Union soviétique sur les armes stratégiques du théâtre européen. Nous recherchons des résultats concrets et non pas un calendrier artificiel.
Général Alexander Haig, conférence de presse
après ses entretiens avec le chancelier Helmut Schmidt, le 22 mai 1981
* Nous nous inquiétons du fait que les dirigeants soviétiques, actuels ou à venir, soient amenés, par leur absence de succès dans de nombreux domaines, à avoir recours au seul domaine où ils sont confiants : celui de la menace militaire.
M. Caspar Weinberger,
à Bruxelles, le 13 mai 1981
* L’essentiel pour les États-Unis est de restaurer le leadership américain pour limiter les ambitions soviétiques.
Général Alexander Haig,
le 9 mai 1981