Défense en France - Le nouveau pouvoir et la défense : maintien de la force nucléaire à un seuil de crédibilité, rejet du service à six mois, poursuites des études sur la bombe à neutrons
Trois événements valent d’être notés dans le domaine de la défense pour la période d’été : l’inspection du président de la République à l’Île Longue et son entretien avec la presse à cette occasion, les déclarations du ministre de la Défense sur le service national, la polémique concernant la bombe à neutrons.
Le chef de l’État, à qui incombe l’entière responsabilité du recours à l’arme nucléaire et qui avait déjà inspecté, le 4 juin 1981, le commandement des forces aériennes stratégiques et le PC (Poste de commandement) souterrain de Taverny, a tenu à compléter son information personnelle en se rendant, le 24 juillet 1981, à la base de l’Île Longue, au moment du départ en patrouille de l’un de nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins Le Terrible. De l’entretien qu’il a accordé à la presse à cette occasion, il faut retenir surtout les points suivants.
Le président de la République a tout d’abord souligné l’aspect humain de sa visite dont le but, au-delà de l’information, était une prise de contact avec l’un de ces équipages avec qui est établie, depuis l’Élysée, une liaison directe qui permettrait, le cas échéant, le déclenchement immédiat de l’arme nucléaire. Poursuivant ses propos, il a mis l’accent sur le caractère essentiellement dissuasif des forces nucléaires. « À partir du moment, a-t-il dit, où l’on sait que cette force existe, on sait quels sont le poids et le prix de la guerre et, bien entendu, cela est un facteur déterminant pour qu’elle n’éclate pas. »
Il reste 87 % de l'article à lire