Revue des revues
• Dans son n° 4/81, la revue Politique Étrangère de l’Institut français des relations internationales (Ifri) publie un article sur « Le Japon et sa défense », dont l’auteur est M. Yukio Satoh, consul général de l’ambassade du Japon à Londres.
On sait que ce pays est la deuxième puissance économique du monde, mais dépense moins d’un pour cent de son PNB (Produit national brut) pour sa défense. L’article 9 de la Constitution stipule que : « le peuple japonais renonce définitivement à la guerre comme droit souverain de la nation, ainsi qu’à la menace ou à un usage limité de la force comme moyen de régler les différends internationaux… Le Japon ne maintiendra jamais de forces terrestres, navales et aériennes ni autre potentiel de guerre ». Trois éléments assurent la sécurité du Japon : les forces d’autodéfense, qui ne doivent pas être offensives et ne peuvent être utilisées hors de l’archipel nippon, l’alliance avec les États-Unis, les initiatives diplomatiques tendant à stabiliser la région. Le Japon est en même temps fidèle aux « trois principes du non-nucléaire » : ne pas posséder d’armes atomiques, ne pas en fabriquer, ne pas autoriser leur introduction sur le territoire nippon.
Au cours des années 1970, une évolution s’est fait jour et se continue actuellement. M. Satoh montre que les Japonais ont pris conscience qu’ils ne pouvaient compter sur un appui inconditionnel des États-Unis. Sous la pression américaine, l’alliance tend à prendre l’allure d’un partage des tâches, mais l’incertitude est également venue des hésitations de Carter sur le maintien des forces en Corée du Sud, de l’affaiblissement relatif du dispositif militaire américain en Extrême-Orient dû à l’envoi d’une partie de la 7e Flotte en océan Indien et au renforcement soviétique dans la zone, qui se traduit par une forte activité aérienne et navale autour de l’archipel japonais. La crise pétrolière de 1973 a fait sentir au Japon sa vulnérabilité économique, l’instabilité de la péninsule indochinoise menaçant la sécurité des pays de l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est).
Il reste 90 % de l'article à lire