Aéronautique - La formation des pilotes militaires
En 1953, le CM-170 Fouga Magister faisait son premier vol. Après une compétition serrée avec le Morane-Saulnier Fleuret, dont l’avion de liaison Morane-Saulnier MS-760 Paris est dérivé, il était choisi pour équiper les écoles de pilotage de l’Armée de l’air. Il répondait à une philosophie nouvelle de l’entraînement aérien militaire. En effet il apparaissait logique de mener l’instruction des pilotes sur aéronefs à réaction, étant entendu que l’avion à hélice semblait à terme condamné à cause de ses performances limitées.
Ce concept, favorisé par la mise au point de petites turbines et par le prix négligeable du carburant, faisait école, et de nombreux avions similaires au Fouga étaient mis en service dans les forces armées étrangères. Ils étaient d’ailleurs dotés de capacités complémentaires en appui feu léger, la polyvalence étant considérée comme une source d’économie et un argument favorable à l’exportation de ces modèles vers des pays dont les moyens financiers étaient souvent en dessous des ambitions militaires. L’adoption de cette mission secondaire entraîna la nécessité d’améliorer la motorisation des appareils, qui devinrent peu à peu des machines complexes et onéreuses dont l’aboutissement est par exemple le Hawk de la British Aerospace ou l’Alpha Jet franco-allemand.
Mais en 1973 le premier choc pétrolier, qui a entraîné une hausse spectaculaire du prix du kérosène, a obligé à repenser le problème de la formation des pilotes militaires.
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