Faits et dires
* Il me semble que l’origine du terrorisme dont nous souffrons est internationale. Nous souffrons sur le sol de la France de conflits dans lesquels la France n’est pas partie… Que l’on veuille aussi déstabiliser la politique de la France afin de lui interdire le rôle très grand qu’elle joue sur la scène du monde et peut-être d’altérer son unité profonde, oh certes, cette hypothèse ne doit pas être écartée.
Président François Mitterrand,
conférence de presse du 17 août 1982
* Ce n’est pas en exploitant une psychose de guerre qu’on préservera la paix. S’il existe une corrélation entre le niveau d’armement et le degré de tension, ce ne sont pas forcément les armes qui créent la tension, ce peut être l’inverse… L’arme nucléaire a été l’arme de la paix.
M. Claude Cheysson,
devant l’Assemblée nationale,
le 6 juillet 1982
* S’interdire la menace de la riposte nucléaire, ce serait accroître la menace opposée d’attaque conventionnelle, et donc les risques de guerre.
M. Claude Cheysson, ibid.
* À partir du moment où l’espace peut lui-même devenir le lieu de déploiement d’activités militaires spécifiques, le problème de la course aux armements dans l’espace change notablement de dimension.
M. Jacques de Beaussé, chef de la délégation française
au comité du désarmement à Genève, le 2 septembre 1982
* À Genève la délégation française a classé ainsi les trois fonctions qu’il est possible d’assigner à l’espace extra-atmosphérique : celle d’un sanctuaire démilitarisé ; celle d’un grand arrière des activités civiles et militaires terrestres ; celle d’un nouveau champ de bataille spécifique. La France s’est prononcée en faveur de la deuxième option, la délégation américaine pour la première, tandis que l’URSS s’en tenait à une position ambiguë « en raison de l’actuelle supériorité américaine en ce domaine ».
* Le président Ronald Reagan a décidé de renégocier certaines dispositions des accords sur la vérification des explosions souterraines. En attendant, les pourparlers, suspendus depuis 1980 sur un arrêt total des expériences nucléaires, ne seront pas repris.
Washington, le 20 juillet 1982
* Négociations START : selon l’International Herald Tribune du 2 août 1982, les Soviétiques auraient proposé à Genève de ramener le nombre des lanceurs à 1 800 pour chacune des deux puissances. Une suggestion qui reste supérieure à celle du président Reagan de réduire les arsenaux à 850 missiles intercontinentaux.
* La politique de réarmement des États-Unis a pour objectif de miner indirectement l’économie de l’URSS en lui imposant une course aux armements qui saborderait les positions soviétiques dans la compétition économique avec le capitalisme.
La Pravda, le 21 août 1982