Défense dans le monde - Les réserves en URSS - (II) Organisation du système des réserves
« L’état de préparation au combat de nos forces armées et la capacité défensive du pays dans son ensemble, dépendent pour une grande part de l’existence et de la qualité des réserves instruites… Ceci est obtenu d’une manière générale par le passage des jeunes gens au service actif. En outre, la jeunesse reçoit une formation militaire initiale dans les établissements scolaires de l’enseignement moyen et supérieur ainsi que dans le système de formation professionnelle et technique et dans les organisations de la DOSAAF (1) » d’après l’article « Toujours prêt à défendre la Patrie » du Maréchal Ogarkov (chef d’état-major des Forces armées de l’Union soviétique).
C’est la conception même du système des réserves soviétiques, avec à sa base le service actif, qui est présentée ici de la plume même du chef de l’État-major général (EMG). Son organisation est tout entière contenue dans la « loi sur le service militaire obligatoire universel » (2) du 12 octobre 1967 qui fixe l’ensemble des obligations du citoyen à l’égard de la défense.
Le service actif : école des réserves
Par rapport à celle qu’elle remplaçait, cette loi réduisait la durée du service de 3 à 2 ans, baissait l’âge de l’appel à 18 ans et n’accordait plus le sursis qu’aux étudiants à plein-temps. Elle visait sans doute à anticiper la remontée de la ressource incorporable attendue à partir de 1970 ; mais le Maréchal Sokolovskiy nous en donne le véritable objet dans Stratégie militaire soviétique (1962) : « Il est bien connu que plus la période de service dans l’Armée est courte plus le nombre d’hommes placés chaque année dans la réserve avec une instruction militaire est important ». Compte tenu des besoins à peu près constants des forces soviétiques estimés à 3,5 millions d’appelés, la réduction de la durée du service permettait d’augmenter la proportion de la population masculine recevant une instruction militaire.
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