Faits et dires
* Notre but ultime est de voir l’URSS revenir à la table de négociations et se joindre à nous, pas seulement pour une limitation du type SALT (Négociations sur la limitation des armes stratégiques) qui consistait uniquement à poser des règles à la course aux armements dans la mesure où la limitation ne portait que sur le nombre d’armes supplémentaires que l’on pouvait continuer à développer.
Ronald Reagan, au Monde, le 3 juin 1984
* La raison pour laquelle je crois qu’il y a plus de sécurité aujourd’hui tient au redressement que nous avons opéré du point de vue de notre Force militaire, à la force de l’Alliance atlantique et à l’unité que nous avons assurée. L’Alliance a résisté à toute cette propagande des Soviétiques sur le déploiement des missiles à portée intermédiaire et leurs efforts pour nous diviser ont échoué.
Ronald Reagan, ibidem
* Aux États-Unis, la Chambre des représentants a adopté le 31 mai 1983 le budget de la défense : 284 milliards de dollars mais la production des missiles balistiques intercontinentaux MX est liée aux négociations de Genève. Il appartiendra au Congrès, et non au Président, de décider le 15 avril 1985 si les Soviétiques ont manqué de bonne foi en ne reprenant pas les discussions suspendues en décembre 1983. En conséquence, les sommes inscrites au budget pour le développement des MX restent bloquées jusqu’à cette date.
* Seule l’élimination des missiles américains permettra d’engager des négociations sur les armements nucléaires européens et stratégiques.
Andrei Gromyko, ministre des Affaires étrangères soviétique,
à son homologue ouest-allemand, M. Gensher, Moscou, le 22 mai 1984
* L’Union soviétique est décidée à faire le maximum d’efforts pour que les sinistres projets d’extension de la course aux armements à l’espace ne deviennent pas une réalité.
Constantin Tchernenko, Secrétaire général du Parti communiste soviétique,
à des savants américains, 19 mai 1984, agence TASS
* L’idée d’introduire un impôt sur les dépenses militaires est dénuée de réalisme. Elle reviendrait à ne pas arrêter la course aux armements mais à obliger de verser une sorte de taxe sur sa poursuite. Cela pourrait conduire à une situation paradoxale dans la mesure où le désir d’obtenir plus de moyens face aux arsenaux d’autres États engendrerait dans certains pays un intérêt à voir s’accélérer la course aux armements.
Andrei Gromyko, ibidem, lettre à l’ONU, 19 mai 1984
* Nous avons augmenté le nombre de nos sous-marins armés de missiles nucléaires près des côtes américaines. Leur puissance, leur précision, leur capacité à atteindre leurs cibles sur le territoire des États-Unis et leur temps de vol, constituent un contrepoids équitable à la menace que font peser sur nous et sur nos alliés les nouveaux missiles américains en Europe.
Maréchal Oustinov, ministre de la Défense de l’Union soviétique,
agence TASS, le 20 mai 1984
* Une attaque nucléaire contre l’URSS et ses alliés conduirait immédiatement à une riposte inévitable tout à la fois contre les territoires où les missiles ont été déployés et contre ceux d’où est venu l’ordre de les lancer.
Maréchal Oustinov, ibidem
* Conformément à un accord entre les gouvernements de l’URSS et de la RDA (République démocratique allemande), un nombre supplémentaire de missiles tactico-opérationnels à portée allongée est en voie d’installation sur le territoire de la RDA, en tant que mesure de riposte au déploiement des missiles américains sur le territoire d’États d’Europe occidentale.
Moscou, le 14 mai 1984
* La Chine préconise que les deux « superpuissances » cessent de déployer des missiles en Europe et dans le reste du monde et reviennent autour du tapis vert de la conférence pour aboutir à un accord sur un véritable désarmement.
M. Zhao Ziyang, Premier ministre chinois, à Paris, le 2 juin 1984
* Le Premier ministre néerlandais a fait savoir, le 1er juin, que son gouvernement ajournait jusqu’au 1er novembre 1985 son accord pour le déploiement des missiles de croisière que l’Otan a prévu d’installer aux Pays-Bas à compter de 1986. Il s’ensuit que les 48 missiles ne pourront sans doute pas être implantés avant 1988.
* Nous exhortons les États-Unis et l’Union soviétique aussi bien que le Royaume-Uni, la France et la Chine populaire à arrêter tous les essais, la production et le déploiement d’armes nucléaires ainsi que de leurs systèmes de lancement et à réduire ensuite substantiellement leur force de frappe.
Appel lancé le 22 mai 1984 par les pays suivants :
Inde, Mexique, Tanzanie, Grèce, Suède, Argentine
* Si les « superpuissances » pénètrent dans le Golfe, la Nation iranienne devra se préparer à une guerre partout dans le monde contre les intérêts de tout pays qui interviendrait dans le golfe Persique. Ce jour-là le champ de bataille ne sera plus le Khouzistan ou le Sud de notre pays, ce sera le monde entier.
Hachemi Rafsandjani, président du Parlement iranien, le 20 mai 1984
* Il incombe à tous les États d’empêcher le transfert des différends Est-Ouest aux régions du Tiers-Monde.
Conseil atlantique, Washington, le 31 mai 1984