Faits et dires
* À la suite du Conseil des ministres du 22 mai 1985, le général Jeannou Lacaze, Chef d’état-major des Armées, quitte son poste où il est remplacé par le général Jean Saulnier. C’est le général Gilbert Forray qui devient Chef d’état-major particulier du président de la République. Le général Lacaze, qui avait atteint la limite d’âge, assistera le ministre de la Défense en tout ce qui concerne les pays africains ayant des accords militaires avec la France.
* La dissuasion repose sur les sous-marins nucléaires et elle a encore de longues années devant elle… De mon point de vue, la stratégie sera nécessairement spatiale durant le siècle prochain. Mais il faudra attendre plusieurs décennies pour que ce soit opérationnel. Ce qu’on appellera la soudure entre les différentes stratégies peut représenter un demi-siècle, et moi je suis comptable d’un élément dans ce demi-siècle.
Le président Mitterrand, le 25 mai 1985 à l’Île Longue,
pour la mise en service de L’inflexible
* S’il n’y a pas de synergie européenne, la France se lancera seule dans Eurêka.
Le président Mitterrand, le 9 mai 1985 à Bonn
* Nous déplorons la division de l’Europe… Nous aspirons à un état de paix en Europe dans lequel le peuple allemand recouvrera son unité par libre autodétermination.
Déclaration politique des « Sept » à Bonn, le 9 mai 1985
* Nous sommes convaincus que la coopération internationale en matière de technologie dans les projets essentiels doit être renforcée… De tels projets exigent un partage approprié des participations et des responsabilités, ainsi que des règles adéquates pour l’accès aux résultats et les transferts de technologie.
Communiqué final des « Sept », Bonn, le 9 mai 1985
* Les États-Unis se sont engagés à parvenir à mettre fin à la division artificielle de l’Europe.
Ronald Reagan, le 8 mai 1985 devant l’Assemblée de Strasbourg
* Dans son intervention strasbourgeoise, le chef de la Maison-Blanche a énoncé 4 propositions en direction de l’Union soviétique :
– établissement entre Washington et Moscou d’une « pratique d’échange d’observateurs aux manœuvres militaires » ;
– instauration de « contacts réguliers à haut niveau entre responsables militaires pour développer une meilleure compréhension et prévenir des tragédies en puissance » ;
– adoption de mesures concrètes par la Conférence de Stockholm sur proposition de l’Otan, les États-Unis, en contrepartie, étant disposés à discuter de la suggestion soviétique sur le non-usage de la force ;
– installation entre Washington et Moscou d’un « lien de communication permanent, de militaires à militaires ».
* L’UEO (Union de l’Europe occidentale) est destinée, dans un avenir plus ou moins lointain, à devenir le bras militaire de la future Union européenne, dont les Communautés constituent l’élément économique.
M. Jean-Marie Caro, président de l’Assemblée de l’UEO,
le 21 mai 1985 au Monde
* L’Assemblée de l’UEO demande au conseil de l’Otan de faire en sorte que les comparaisons de forces entre l’Est et l’Ouest en Europe tiennent compte des forces françaises et, en temps utile, espagnoles.
Résolution adoptée lors de la Session du 23 mai 1985
* La politique des États-Unis acquiert un caractère de plus en plus belliqueux. Elle est devenue un facteur négatif permanent des relations internationales.
M. Gorbatchev, le 8 mai 1985, à Moscou
* La matérialisation des projets américains de militarisation de l’Espace mettrait en danger les pourparlers sur le désarmement.
M. Gorbatchev, le 27 mai 1985
à M. Willy Brandt, président de l’Internationale socialiste
* En créant un bouclier antimissiles imperméable et en réduisant ainsi pratiquement à néant la capacité des forces nucléaires stratégiques de l’URSS à remplir leur fonction de dissuasion, les États-Unis comptent s’assurer la possibilité de porter le premier coup massif sans courir le risque de représailles… L’Union soviétique est un État assez puissant pour ne pas tolérer qu’on s’arroge une supériorité sur lui, ni sur terre ni dans l’Espace.
Général Victor Koulikov, commandant en chef
du Pacte de Varsovie, le 26 mai 1985 au Figaro