Institutions internationales - L'économie occidentale sous surveillance multilatérale - Guerre commerciale entre les États-Unis et la CEE - L'Occident fait crédit à l'Union soviétique - À l'ONU : l'Afrique noire face à ses créanciers
Il est habituel, à la fin de chaque Conférence internationale, que les différentes délégations expriment leur satisfaction. Le Sommet des pays industrialisés à Tokyo (1979) n’a pas échappé à cette coutume. Et de fait, sur deux sujets au moins, cette rencontre a eu des résultats positifs. Il s’agit d’une part des mesures adoptées pour mieux lutter contre le terrorisme international et d’autre part de la concertation envisagée en cas d’accident nucléaire. Le raid américain contre la Libye (15 avril 1986) n’aura donc pas accru la tension Est-Ouest comme certains le craignaient et il aura contribué à rapprocher les pays occidentaux sur les méthodes de coercition à appliquer. De même la catastrophe de Tchernobyl (26 avril 1986) aura fait prendre conscience des difficultés que présente la maîtrise des technologies de pointe et des risques qui en découlent. D’où cette proposition de rédiger une convention internationale obligeant les pays signataires à rendre compte et à échanger des informations en cas d’alerte ou d’accident nucléaire, l’assistance technique ou médicale étant assurée lorsqu’elle sera sollicitée. Sur ces deux points, dont une actualité toute récente avait montré l’importance, le Sommet de Tokyo a donc abouti à renforcer la cohésion occidentale. Peut-on en juger pareillement en ce qui concerne les problèmes économiques ?
L’économie occidentale sous surveillance multilatérale
La déclaration économique finale de Tokyo est un satisfecit. Les participants mettent en avant la baisse de l’inflation, celle des taux d’intérêt, l’adaptation des taux de change aux conditions économiques, la prudence des politiques budgétaires et l’effondrement des prix du pétrole tout en reconnaissant cependant la gravité du chômage qui persiste. Ce constat étant fait, les pays industrialisés se préoccupent de la façon de mieux coordonner leurs politiques économiques et pour ce faire ils décident de mettre sur pied un directoire à sept.
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