Cet article est une synthèse de l'allocution que l'auteur, Chef d'état-major de la Marine, a prononcée en avril 1986 devant les auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). On y retrouve le thème majeur déjà abordé l'an passé : « espace et océan », avenir du monde, en particulier de la France. Mais l'auteur, en esquissant les grandes lignes de ce que doit être la marine française au début du XXIe siècle, appelle aussi l'attention sur les ressources à y consacrer. Lire les premières lignes
L'auteur, ancien attaché naval à Moscou puis auditeur du Royal College of Defence Studies (Londres) a approfondi, à l'occasion d'une étude personnelle, les aspects juridiques, stratégiques et économiques de cette zone maritime très particulière qui se situe au Nord de l'URSS. Il nous montre ainsi quelle importance l'Union soviétique attache à une région excessivement rude mais pleine de promesses.
Avant le 8e sommet des pays non-alignés qui se tiendra à l'automne au Zimbabwe, l'auteur nous présente ce mouvement lancé il y a 25 ans par des hommes d'État dont l'influence, sur la scène internationale, était alors considérable. Mais malgré quelques aspects positifs, force est de constater, comme dit l'auteur, que la faiblesse principale du mouvement des PNA réside dans son impuissance ; il est en effet aisé de faire l'unité contre l'apartheid, il l'est beaucoup moins de définir une politique économique commune, alors que là se trouve le problème le plus urgent à résoudre !
C’est encore Arnold Toynbee qui nous met en garde contre le caractère insidieux des guerres : « celles-ci n’apparaissent pas intolérables, jusqu’au moment où elles ont si bien pris à la gorge ceux qui s’y adonnent qu’ils ne peuvent plus échapper à son étreinte quand celle-ci est devenue mortelle ». Il voit dans ce schéma fatal une conséquence de la possibilité, pour les sociétés, de consacrer une part croissante de leurs ressources et de leurs énergies pour un usage militaire. Cette réflexion prend tout son sens avec l’arme nucléaire. Ne pas s’engager par hasard vers l’abîme, c’est bien là une leçon. Lire les premières lignes
Nous sommes toujours particulièrement heureux de publier des articles écrits par des personnalités du corps enseignant qui considèrent que certaines habitudes anciennes sont dépassées et qu'il faut innover si nous voulons que la jeunesse puisse faire face à un avenir incertain et difficile. Cette prise de conscience est remarquablement exposée ce texte.
Dans un article de novembre 1984, l'auteure avait mis l'accent sur la place de choix tenue par la France dans les recherches pétrolières marines. Depuis cette époque, le prix du pétrole a baissé dans de fortes proportions, mettant en difficulté le secteur parapétrolier dont les investissements sont de plus en plus lourds. Mais l'auteur nous montre que ce secteur exemplaire d'une politique industrielle coordonnée possède tous les atouts lui permettant d'affronter l'avenir.
Nous avons récemment évoqué la Suède au cours de notre débat sur la Scandinavie, et un officier, stagiaire en France, avait brièvement décrit les aspects essentiels que présentait la sécurité de son pays. Lors d'une communication faite devant l'Institut d'histoire des relations internationales contemporaines, l'auteur a traité de la prévision dans la politique étrangère suédoise et, partant, du concept de défense. Cet article s'inspire de cette communication et complète remarquablement le témoignage de l'officier suédois. Lire les premières lignes
Voici la seconde partie de l'article que l'auteur a écrit en mars (et publié en mai) 1986 sur le Liban. Connaissant et aimant profondément ce pays, il s'efforce de nous convaincre qu'il croit fermement en son avenir. Mais au début d'avril, le gouvernement français a décidé de rapatrier nos observateurs car ils n'étaient plus en mesure d'effectuer leur mission : faire respecter le – ou plutôt les – cessez-le-feu à Beyrouth. Alors, quel espoir pour le Liban de demain ? Lire les premières lignes
L'auteur fait, dans cet article, un bilan de la modernisation de la Chine ainsi qu'un essai d'évaluation de ce que les réformes en cours peuvent apporter à ce pays hors du commun. Ce texte complète, en s'en différenciant toutefois, les articles d'Elisabeth Fouquoire et de Jean-Pierre Cabestan, parus dans notre revue en octobre 1985 et mai 1986.
À propos de l'ouvrage de Klaus-Jürgen Müller, General Ludwig Beck — Studien und Dokumente zur politisch-militarischen Vorstellungswelt und Tätigkeit des Generalstabschefs des deutschen Heeres 1933-1938 (Schriften des Bundesarchivs 30, Harald Boldt Verlag, Boppard am Rheim, 1980, 632 pages).
À l'époque où l'Initiative de défense stratégique (IDS) suscite de nombreuses prises de position que nous nous efforçons de rapporter dans la revue, voici une une synthèse des moyens de la conquête de l'Espace, tels qu'ils existent et existeront dans un avenir proche.
Le président Reagan n’est pas le premier chef de l’exécutif américain à donner son nom à une doctrine. Depuis 1945, il y a eu celles de Truman, Eisenhower, Nixon et Carter. Besoin, pour les moyens d’information, de personnaliser les interventions extérieures, de les identifier à une responsabilité ? Sentiment que « l’homme le plus puissant de la Terre » peut remodeler le monde, s’il est en mesure de le réduire à un discours global et cohérent ? Mais, entre l’ère Truman (1945-1949) et l’ère Reagan (depuis 1981), les États-Unis ont parcouru tout le cycle de « la présidence impériale ». Lire les premières lignes
Chroniques
Il est habituel, à la fin de chaque Conférence internationale, que les différentes délégations expriment leur satisfaction. Le Sommet des pays industrialisés à Tokyo (1979) n’a pas échappé à cette coutume. Et de fait, sur deux sujets au moins, cette rencontre a eu des résultats positifs. Il s’agit d’une part des mesures adoptées pour mieux lutter contre le terrorisme international et d’autre part de la concertation envisagée en cas d’accident nucléaire. Le raid américain contre la Libye (15 avril 1986) n’aura donc pas accru la tension Est-Ouest comme certains le craignaient et il aura contribué à rapprocher les pays occidentaux sur les méthodes de coercition à appliquer. De même la catastrophe de Tchernobyl (26 avril 1986) aura fait prendre conscience des difficultés que présente la maîtrise des technologies de pointe et des risques qui en découlent. D’où cette proposition de rédiger une convention internationale obligeant les pays signataires à rendre compte et à échanger des informations en cas d’alerte ou d’accident nucléaire, l’assistance technique ou médicale étant assurée lorsqu’elle sera sollicitée. Sur ces deux points, dont une actualité toute récente avait montré l’importance, le Sommet de Tokyo a donc abouti à renforcer la cohésion occidentale. Peut-on en juger pareillement en ce qui concerne les problèmes économiques ? Lire les premières lignes
• La revue américaine Strategic Review, dans son n° d’hiver 1986, contient un article de M. William R. Bode, assistant spécial du sous-secrétaire d’État pour l’assistance de sécurité, la science et la technologie depuis 1983. Le sujet en est « la doctrine Reagan ». Lire les premières lignes
En dépit d’une actualité fort variée, les commentaires de la presse en ce mois de mai 1986 n’ont guère été orientés par le souci des problèmes de défense. La plupart du temps nos confrères, fascinés par le phénomène nouveau de la cohabitation, ont pris soin d’analyser l’événement selon des considérations de politique intérieure. Le Sommet de Tokyo (1986) les a beaucoup plus intéressés par le fait que la France y était représentée tout à la fois par son président Valéry Giscard d’Estaing et son Premier ministre Raymond Barre que pour la déclaration finale concernant le renforcement de la lutte contre le terrorisme. Il en sera de même plus tard lorsque MM. Jacques Chirac et François Mitterrand feront des déclarations divergentes sur l’Initiative de défense stratégique (IDS). L’aigle à deux têtes efface les problèmes de fond. Lire la suite
La guerre qui oppose l’Irak à l’Iran perdure depuis six ans. Dès 1980, les succès offensifs limités de Bagdad n’ont pu briser la résistance militaire iranienne, le régime islamique s’en est trouvé renforcé et toutes les propositions de solution négociée se sont heurtées depuis au refus intransigeant de Téhéran. En 1982, le retrait unilatéral des Armées irakiennes aux frontières internationales marquait cette impuissance de Bagdad à sortir de l’impasse créée par la constance du refus iranien de négocier une fin au conflit. En 1984, l’Irak subit toujours un adversaire qui s’obstine encore à poursuivre sur terre une guerre « jusqu’à la victoire », alors qu’il n’a pas les moyens matériels de gagner une bataille décisive. Depuis cette date, Bagdad a étendu la guerre au Golfe où il s’en prend aux exportations pétrolières de Téhéran afin d’asphyxier l’économie iranienne et d’obliger ainsi ce pays à accepter la négociation. Lire la suite
Le général Chef d’état-major de l’Armée de terre (Cémat) invité au Pakistan Lire les premières lignes
C’est à leur marine que les gouvernements des quatre plus grandes puissances du monde ont confié la mission de garantir la survie de la Nation par la dissuasion nucléaire. Toutes les armes stratégiques ne sont certes pas embarquées sur sous-marins nucléaires, mais toutes celles qui y sont risquent peu d’être détruites ou neutralisées par une attaque surprise de l’adversaire. Les armes tirées de terre, même mobiles, sont plus vulnérables. Imagine-t-on sérieusement cacher en permanence à l’adversaire, et à la population, les déplacements d’un missile balistique ? Lire les premières lignes
L’actualité récente vient de confirmer la part essentielle prise par l’arme aérienne dans la conduite et le règlement des crises et conflits à travers le monde. Les opérations aériennes du type « coup de poing » conduites par Israël sur Tunis (1er octobre 1985), par la France sur Ouadi-Doum (16 février 1986), par les États-Unis sur Tripoli (15 avril 1986), menées à des milliers de kilomètres des bases de départ, avec une puissance de feu instantanée considérable et une précision quasi chirurgicale, laissent deviner toute la dimension prise par le « fait aérien » dans les domaines tactique et stratégique. Lire la suite
Afrique du Sud : le poids du voisinage Lire les premières lignes
* Le combat sans relâche contre le terrorisme est une tâche que la communauté internationale dans son ensemble se doit d’entreprendre… Le terrorisme doit être combattu avec efficacité par une action résolue, tenace, discrète et patiente, combinant les mesures nationales et une coopération internationale. Lire la suite
Bibliographie
Nos lecteurs connaissent déjà Thierry Garcin et ils l’apprécient puisqu’il a publié tout récemment dans cette revue un article très intéressant sur l’attitude du Kremlin face à l’Initiative de défense stratégique (IDS), telle qu’il l’avait perçue au cours de la série d’entretiens qu’il venait d’avoir avec des représentants hautement qualifiés de l’état-major soviétique. Il est en effet le producteur délégué de l’émission « Les Enjeux internationaux », dans laquelle sont commentés chaque matin sur France Culture les grands problèmes d’actualité concernant les relations internationales, et il opère le plus souvent à partir d’interviews des responsables ou experts des sujets traités. Lire la suite
Comme on pouvait s’y attendre, c’est par la marine que, dès le début du XVIIIe siècle, la France monarchique a pris les premiers contacts avec l’émirat du Yémen : les navigateurs malouins s’intéressèrent à l’achat de café, mais ils saisirent aussi l’occasion de dépêcher à l’intérieur du pays une ambassade accompagnée d’un chirurgien. Barbier, qui soigna avec grand succès le vieil imâm. Quelques années plus tard, les accords conclus n’ayant pas été respectés, la Compagnie des Indes dut faire une démonstration de force à Moka. Au siècle suivant, un pharmacien militaire, Arnaud, après avoir servi auprès des forces égyptiennes engagées en Arabie, découvrit les vestiges de la fameuse digue de Marib. Lire la suite
L’Institut international pour les études stratégiques de Londres, auteur de la Military Balance, a publié en 1985 une étude intitulée « French Military Policy and Africa Security ». Le sujet traité a justifié l’adaptation en langue française de R. Manicacci réalisée par les éditions Bosquet avec le concours de la Fondation pour les études de défense nationale sous le titre : « Ve République et défense de l’Afrique » Lire la suite
Tout le monde connaît la longue et brillante carrière militaire et politique de l’auteur, le général d’armée Karl Schnell : candidat officier de 19 ans à Ulm en 1935, il commande une batterie pendant la campagne de France puis sur le front de l’Est, et se trouve ensuite en Italie comme breveté d’état-major. Après des études de droit et un doctorat de sciences économiques, il renonce aux affaires pour entrer dans la Bundeswehr dès sa création, et parvient en 1975 à la tête des forces alliées du secteur Centre-Europe. Il est ensuite nommé secrétaire d’État auprès du ministre fédéral de la Défense et joue, à ce titre, pendant quatre ans un rôle déterminant dans le choix de la nouvelle génération d’armes qui équipe maintenant les armées de la République fédérale d’Allemagne (RFA). Lire la suite
La vague de terrorisme qui atteint la France – et l’Europe –, la tension qui monte en Méditerranée, les crises qui secouent certains pays d’Afrique nous rappellent la gravité des problèmes que soulève l’évolution de ce continent, si proche – et pourtant si lointain – de notre vieille Europe. Nous sommes sensibles, il est vrai, aux questions posées par l’Afrique francophone, mais n’avons-nous pas tendance, parfois, à oublier, à négliger ou à sous-estimer l’importance des autres secteurs de cette vaste région ? Et pourtant, comment nier l’intérêt stratégique de sa position, la variété de ses richesses, la complexité des populations qui l’habitent ? Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.
Aucune contribution n'a encore été apportée.
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...