Afrique - Afrique du Sud : le poids du voisinage - Le Maroc surmonte ses difficultés
Afrique du Sud : le poids du voisinage
À la fin de l’année 1985, la crise économique, la nécessité, perçue trop tardivement, d’adapter la politique sud-africaine aux principes régissant le monde occidental ont créé, dans l’ensemble des États de l’Afrique australe, une situation d’attente qui n’a pu que devenir plus angoissante avec le temps. L’équilibre, maintenu à grand-peine dans ce secteur grâce à l’ambiguïté des positions prises par toutes les parties en cause, menace aujourd’hui de se rompre avec les conséquences que l’on peut deviner tant pour la sécurité de la communauté blanche d’Afrique du Sud que pour la stabilité des États africains qui l’entourent. La pression exercée par Pretoria sur ses voisins, y compris sur les anciens protectorats britanniques enclavés, s’avère d’une intensité proportionnelle à celle des troubles qui se développent sur son territoire, depuis que la réforme constitutionnelle a ouvert le processus de partage d’un pouvoir, jusqu’ici détenu par une seule communauté.
Ces mêmes États, que les interdépendances obligent à composer avec la politique sud-africaine, sont aussi soumis aux influences, quelquefois contradictoires, des autres États africains et surtout à celles des pays occidentaux, de la Chine, de l’URSS et de ses alliés, pays qui, selon les circonstances et les époques, cherchent à ralentir ou à accélérer l’émancipation de la communauté majoritaire et affichent volontiers leurs préférences pour telle ou telle personnalité qu’ils estiment être la mieux capable d’assumer les responsabilités d’un gouvernement dominé par les Noirs.
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