Faits et dires
* Le 28 février, M. Gorbatchev faisait savoir qu’il renonçait au lien établi à Reykjavik entre les différents dossiers de désarmement. Il proposait alors de conclure avec les États-Unis un accord sur l’élimination des euromissiles dans les cinq prochaines années.
* Il conviendra évidemment que toute réduction soit équilibrée, simultanée et contrôlée. De plus, un accord devrait être lié à la négociation sur les armes à très courte portée. Quant à la France, elle maintiendra la position qui est la sienne : sa force nucléaire assure sa sécurité par la dissuasion et constitue un système central qui ne peut être assimilé aux forces nucléaires intermédiaires ni pris en compte dans la négociation entre Américains et Soviétiques.
Président Mitterrand, le 4 mars 1987
* Préparons le moment où l’Europe, dotée d’un pouvoir politique central, décidera elle-même des moyens de sa sécurité.
Président Mitterrand, le 25 mars 1987, déclaration à la télévision
* Le maintien de la dissuasion nucléaire demeurera longtemps la seule garantie de paix en Europe.
M. Jacques Chirac, le 30 mars 1987, interview à Time
* La France a toujours dit qu’elle était favorable à la paix et par conséquent une initiative de désarmement est toujours intéressante à considérer. La France estime que les négociations en cours entre les États-Unis et l’URSS ne sauraient en aucune façon concerner ses propres forces stratégiques. Il importe de tout faire pour que l’Europe affirme son unité de vues.
M. André Giraud, ministre de la Défense, le 6 mars 1987, à Europe 1
* Il apparaît clairement que la position française n’est pas distincte de la position britannique. Nos forces sont en dehors de la négociation et doivent le rester.
M. André Giraud, le 10 mars 1987, après ses entretiens avec M. George Younger, ministre britannique de la Défense.
* Des perspectives réelles existent, pour la première fois, d’accords qui pourraient déboucher sur des réductions importantes d’armes nucléaires.
Sir Geoffroy Howe, secrétaire du Foreign Office, le 16 mars 1987
* II est très important que l’Europe se fasse entendre. Nous voulons le désarmement et la détente, mais contrôlés.
Chancelier Helmut Kohl, le 28 mars 1987, au château de Chambord