Deuxième puissance mondiale, l'URSS souffre, en dépit de ses richesses actuelles et potentielles, d'un profond déséquilibre dû à sa géographie démographique, économique et des transports. D'ici l'an 2000, les trois quarts de sa population vivront à l'ouest de l'Oural tandis que les 4/5e des réserves d'énergie primaire se situent dans la lointaine Sibérie. L'auteur, familier des problèmes du transport soviétique qu'il a déjà traités à plusieurs reprises dans la RDN, s'attache ici à montrer, non parfois sans l'humour ni le folklore inhérents à un voyage par le Transsibérien, l'importance économique et stratégique de cette artère unique et vitale pour le développement de l'Union soviétique et sa défense de l'Oural à Vladivostok.
Le Transsibérien
Chargé de syllabes magiques évocatrices d’espace et d’aventure, le Transsibérien est avant tout l’artère unique de l’économie et de la mise en valeur de la Sibérie. Il est aussi le support essentiel et continu de la logistique du dispositif soviétique face à la Chine.
Construit sous les tsars, il est devenu une des voies ferrées les plus modernes du monde sur une aussi longue distance. Électrifié sur la moitié de son parcours, diésélisé sur l’autre il assure sur près de 10.000 kilomètres le sixième du trafic ferroviaire de l’URSS qui représente lui-même plus de la moitié du trafic ferroviaire du monde entier.
Seul lien permanent entre des populations dispersées et entre des économies complémentaires, le Transsibérien, en dépit de l’extension du réseau d’oléoducs, conservera pour de nombreuses années son importance majeure dans le domaine socio-économique.
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