Défense à travers la presse
Il y a eu, en ce mois d’avril, la suite des initiatives de M. Gorbatchev sur un désarmement en Europe – nous y viendrons – mais il y a eu aussi le vote de la loi de programmation militaire. Un vote qui, à en croire Serge Leyrac dans L’Humanité du 10 avril rend notre sécurité « plus précaire en stimulant la course aux armements ». Une évidence qui a sans doute échappé aux députés du Rassemblement pour la République (RPR), de l’Union pour la démocratie française (UDF) et du Parti socialiste (PS) qui ont entériné le projet gouvernemental. C’est pour une autre raison que les tance Jean-Michel Helvig, dans Libération du même jour :
« Une programmation militaire sur cinq ans est artificielle pour un matériel qui, généralement, n’entre en service qu’une dizaine d’années après que la décision de le construire a été prise. Entre-temps la physionomie du champ de bataille a pu changer et ceux qui devront remplir le chèque, le moment venu, n’auront pas forcément les mêmes facilités que ceux qui l’auront signé en blanc ».
Hérille se permettra simplement de conseiller à notre confrère de lire la parabole de Dante sur l’escalier qu’on ne peut gravir qu’en ayant le pied bien assuré. À défaut, qu’il veuille bien appliquer son attention à ce commentaire de Pierre Darcourt, dans Le Figaro du 8 avril :
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