Institutions internationales - Les physiocrates avaient-ils tort ? - Inquiétudes au sein de la zone franc
L’imprudence de l’économie domestique américaine, sa persistance à trop consommer en dépit d’un déficit que la chute du dollar est loin d’avoir épongé, font toujours planer une menace sur les marchés mondiaux. Le coup de tonnerre de l’automne dernier ne paraît pas avoir porté sa véritable leçon et il est à craindre que le monde occidental ne s’achemine vers une réelle crise de confiance financière. Manifestement, le dollar n’est pas grand seigneur et le public s’en rend compte. ;
Les physiocrates avaient-ils tort comme nous l’a enseigné l’université ? Les crises financières ne sont-elles pas annoncées par la mévente des productions agricoles ? En 1929, l’effondrement du prix du blé n’a-t-il pas précédé le krach de Wall Street et l’an dernier les difficultés des producteurs américains ne furent-elles pas à l’origine d’une politique protectionniste entraînant la méfiance envers la monnaie ? De nos jours, les corrections à apporter en ce domaine sont sans doute plus difficiles à agencer, mais le phénomène semble bien subsister. Il est patent dans les pays du Tiers-Monde.
Le collectivisme pour certains d’entre eux, l’anarchie pour la plupart y sont des plaies qui les rendent incapables de faire face à la situation. Il est tout aussi vrai que dans notre vieille Europe, la technocratie a mené la politique agricole commune à des impasses : nous produisons en telle abondance qu’il nous est impossible ou de consommer ou de vendre, alors que des pays souffrant de la famine s’avèrent incapables d’acheter ou de produire. Puisque les échanges ne se font pas à la satisfaction générale, faudrait-il se réfugier derrière un protectionnisme à l’américaine ? Comme tous les remèdes, son action n’exige-t-elle pas, pour être efficace, d’avoir recours à des doses de plus en plus fortes jusqu’à ce qu’elles opèrent comme un poison ? Le GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) cherche, sans trop de conviction nous semble-t-il, une issue, mais il souffre du même discrédit que les autres organisations internationales.
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