Faits et dires
* Le 26 juillet, M. Jean-Pierre Chevènement fait adopter par le Conseil des ministres le plan « Armées 2000 » qui retrace la carte militaire de la France en trois zones de défense. Le ministre exposait ses intentions, le 1er juillet, dans une interview à La Croix : « Le but du projet Armées 2000 est de renforcer la capacité opérationnelle de nos forces et la cohérence de notre dispositif militaire ». Puis, le 14 juillet, il précisait, dans Le Monde : « N’est-ce pas le bon sens que de mettre toute notre défense en cohérence avec le concept de dissuasion qui la fonde, en veillant à la permanence des structures de commandement ? N’est-il pas raisonnable d’harmoniser le découpage et de réduire le nombre des grandes régions et circonscriptions de défense, correspondant chacune à une problématique militaire inscrite dans notre géographie et notre histoire : l’une tournée vers l’Europe centrale, l’autre vers la Méditerranée, la troisième vers l’Atlantique, favoriseront une utile coopération interarmées ».
* Comment ne pas souhaiter le succès de la perestroïka, si elle procure plus de liberté et de bien-être aux citoyens soviétiques, si elle renforce une coopération pacifique entre l’URSS et le reste du monde ?
Président Mitterrand,
recevant M. Gorbatchev à Paris, le 4 juillet.
* L’Europe s’habitue peu à peu à l’avènement d’une période nouvelle, celle de la paix. Aujourd’hui s’ouvre devant nous une issue vers une paix solide, basée non pas sur l’équilibre des forces mais sur celui des intérêts réels bien compris.
M. Gorbatchev,
à Paris, le 4 juillet.
* La philosophie du concept de la « maison européenne commune » exclut toute probabilité d’un affrontement armé, toute possibilité de recourir à la force ou à la menace de la force, notamment la force militaire employée par une alliance contre une autre, à l’intérieur des alliances, où que ce soit. Elle propose de substituer la doctrine de la modération à celle de dissuasion.
M. Gorbatchev, à Strasbourg,
au Conseil de l’Europe, le 6 juillet.