Défense en France - Des évolutions intéressant la défense de la France
En défense comme en économie, les politiques des États sont liées à l’évolution de la situation internationale. C’est parce qu’ils ont des conséquences directes ou indirectes sur la défense de la France, que ces sujets sont traités ici.
Les défenses antimissiles des deux grands (1)
Alors que certains experts annonçaient une réduction drastique du budget américain de l’Initiative de défense stratégique (IDS), le budget accordé pour l’année fiscale 1990 s’élève à 3 804 millions de dollars (dont 220 M pour le département de l’Énergie), soit 279 M de moins qu’en 1989. Le tableau 1 indique l’évolution de ce budget, comparé au total du budget de défense (qui lui-même diminue en volume depuis 1988, en raison du taux d’inflation de 3,5 %).
Il convient de noter que la réduction par rapport au montant demandé est comparable à celle des années précédentes. Elle entraîne cependant un glissement de 2 ans de la date du déploiement initial éventuel (phase 1), qui était planifié pour 1994. Le général Monahan, directeur du Strategic Defense Initiative Organization (SDIO), a revu à la baisse les prévisions de son prédécesseur Abrahamson, et doit proposer une nouvelle architecture de la phase 1. Un intérêt grandissant est porté sur les brilliant pebbles (cailloux géniaux), ces intercepteurs basés dans l’espace, légers et autonomes, qui seraient utilisables aussi bien contre les missiles mobiles que comme antisatellites, et pourraient également participer à la protection des forces offensives. Les avis sont cependant partagés sur leur délai de réalisation et sur leur coût, évalués initialement respectivement à 2 ans et 10 milliards de dollars.
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