Institutions internationales - La Communauté économique européenne (CEE) et l'union monétaire allemande - L'union monétaire de la Communauté européenne - L'Église catholique renoue avec Moscou
Les besoins en devises des pays d’Europe orientale vont-ils prochainement perturber les marchés occidentaux ? Il est probable qu’en souffriront les États du Tiers-Monde et notamment d’Afrique, qui ont déçu les investisseurs alors que les promesses s’annoncent alléchantes en Europe. Pour les pourvoyeurs de fonds, la création d’un nouveau marché n’est jamais chose à mépriser. Mais cet appétit ne doit-il pas être apprécié avant d’être satisfait ?
La demande ne surpassera-t-elle pas les possibilités du marché ? L’Union soviétique vient de faire transférer à la Banque des règlements internationaux, à Genève, 400 tonnes d’or. Il s’agit vraisemblablement d’un premier pas vers un emprunt gagé sur cet or. Les pays situés à sa périphérie ne disposent pas d’une telle couverture : en seront-ils lésés ? Ou bien devront-ils hypothéquer leur avenir ? En Allemagne, la question est encore plus épineuse.
La Communauté économique européenne (CEE) et l’union monétaire allemande
Il n’y a plus d’ambiguïté : le vote des Allemands de l’Est, le 18 mars 1990, consacre la politique du chancelier Helmut Kohl. Or celui-ci entend bien établir l’union monétaire allemande avant le 1er juillet 1900. Étant donné le poids du Mark, certains ont parlé d’Anschluss de la République fédérale d’Allemagne (RFA) sur la République démocratique allemande (RDA), au lieu d’y voir une opération de sauvetage qui coûtera fort cher à Bonn.
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