Défense à travers la presse
Dans sa première partie cette revue de la presse pourra étonner le lecteur puisqu’il n’y sera pas question de défense au sens strict du terme. Il est pourtant bien impossible, une fois obtenue la victoire, de se désintéresser de ses effets directs, surtout lorsqu’ils ont pour conséquence de modifier le droit international.
Parce qu’ils se sont cantonnés dans les limites fixées par le Conseil de sécurité, les coalisés n’ont pas pris garde au ressac que leur guerre allait provoquer là où la dictature de Bagdad était plus subie que tolérée. L’insurrection naquit ici et là des espoirs que laissait entrevoir la défaite de Saddam Hussein. Celui-ci avait d’autant plus à cœur de la mater qu’il lui fallait enrayer la déroute de son régime. Il n’est pas plus facile de clore avec bonheur une guerre civile qu’une guerre extérieure, mais si celle-ci est perdue, les autorités se sentent habilitées à tout mettre en œuvre pour conclure à leur profit celle-là, d’autant qu’une telle situation échappe à la juridiction du droit international sinon à l’opprobre d’autres nations.
Or, voici que pour la première fois l’ONU s’arroge un droit de regard sur les conflits internes d’un État. Les observateurs accoutumés à l’indolence de l’organisation internationale en sont restés médusés. Dans Libération du 8 avril 1991, Serge July retrace de manière judicieuse les étapes qu’il a fallu franchir pour en arriver là :
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