Déchiré par une occupation et une guerre fratricide, le peuple coréen a souffert de l’affrontement des Grands (Chine, États-Unis et URSS) dont l’Asie a longtemps été le théâtre. Le désengagement américain de ce continent a permis au dialogue amorcé entre Séoul et Pyong Yang de s’instaurer de façon officielle dans le cadre des Nations unies. À défaut d’une réunification dont l’objectif paraît encore lointain, une normalisation des rapports entre les deux États autorisant une coexistence sur le modèle allemand ne pourrait-elle s’établir ? Pour mettre fin au drame du peuple coréen, les Grandes Puissances se doivent de contribuer à une telle solution par une attitude positive.
La Corée : un peuple, deux États - Vers une solution à l’allemande ?
Le sort des peuples divisés qui aspirent à retrouver une patrie perdue n’a cessé depuis la fin de la deuxième guerre mondiale d’altérer le climat des relations internationales, d’accroître parfois les tensions entre États et d’hypothéquer dangereusement les efforts de détente et de paix souhaités par les hommes de tous continents.
L’année 1973, marquée — faut-il le souligner — par la fin des hostilités en Indochine et la signature des accords de Paris sur le Vietnam, a consacré l’entrée simultanée des deux Allemagne aux Nations Unies et l’on peut penser que des rapports normaux s’établiront désormais entre Bonn et Pankow. En ce qui concerne plus particulièrement la péninsule coréenne, objet de notre propos, cette même année 1973 jette, timidement sans doute pour l’heure, une lueur d’espoir de voir le problème coréen, séquelle également de la dernière guerre mondiale, trouver dans un proche avenir une amorce de solution.
C’est en tout cas le souhait que la communauté internationale a exprimé au cours de la dernière session de l’Assemblée Générale des Nations Unies en invitant les deux parties à poursuivre et à élargir leur dialogue de façon à accélérer la réunification indépendante et pacifique du pays.
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