Actions internationales - Le Centre de formation au maintien de la paix Lester B. Pearson (Canada)
Depuis la montée en puissance des opérations de maintien de la paix, plusieurs pays ont créé des centres de réflexion ou de formation aux OMP, comme le Canada ou l’Australie. Ayant tenu sa première réunion en juillet 1995, une Association internationale des centres d’entraînement au maintien de la paix (IAPTC) s’est aussi créée, regroupant treize États et l’Otan (1). Son objectif est d’établir une coopération internationale et de limiter la multiplication des centres. Le centre L.B. Pearson, qui assure le secrétariat de l’IAPTC jusqu’à la prochaine réunion du printemps 1996, est à ce titre une création intéressante.
Historique et organisation du centre
Le centre Lester B. Pearson a été créé le 22 février 1994 au Canada. Il porte le nom du secrétaire d’État canadien aux Affaires extérieures qui a proposé en 1956 de déployer à Suez des forces internationales (Unef 1, United Nations Emergency Force) sous la direction de l’Onu. Lester B. Pearson qualifia cette intervention d’opération de maintien de la paix, expression qui est restée depuis. Pour son action, il reçut le prix Nobel de la paix le 11 décembre 1957.
Le statut du centre est celui d’un organisme privé chargé d’études sur les opérations de maintien de la paix au profit du Canada. Localisé sur l’ancienne base des forces canadiennes de Cornwallis à proximité d’Halifax, il dépend de l’Institut canadien pour les études stratégiques et a commencé ses recherches en septembre 1994. Le budget de dix millions de dollars canadiens accordé par la Chambre des communes pour les cinq premières années est assuré par le ministère des Affaires extérieures et du Commerce international d’une part, par celui de la Défense d’autre part. Par la suite, il devra s’autofinancer par la rétribution des stages mis en place. Le ministère canadien de la Défense s’est dès le départ fortement engagé dans la création de ce centre. Ainsi, deux officiers ont été détachés dans cet établissement. Plusieurs dizaines d’officiers y ont été formés. De même, il a financé la formation de stagiaires de treize nations. Il fournit aussi occasionnellement du personnel pour des stages particuliers.
Il reste 82 % de l'article à lire
Plan de l'article