Le Sirpa (Service d’informations et de relations publiques des armées) vient de diffuser la notice annuelle : Le service national en chiffres, année 1994. Cette brochure constitue la dixième parution de ce support d’informations qui fournit les principaux résultats observés lors du recensement, de la sélection ou de l’affectation. Il s’agit d’un constat chiffré, élaboré à partir des statistiques 1994 de la Direction centrale du service national (DCSN).

Une étude de ce bilan devrait permettre, en particulier, d’évaluer l’universalité du service national et de suivre l’évolution des formes civiles, dans la perspective de leur éventuelle extension. Elle devrait également faciliter une meilleure prise de conscience des difficultés actuelles de gestion de la ressource, consécutives aux conditions très souples du système de report d’incorporation et au développement de la notion de « service à la carte ».

La ressource

Parmi les paramètres dont la DCSN doit tenir compte, un seul présente un caractère de certitude : c’est celui de la ressource démographique. La démographie française, relativement « forte » jusqu’en 1973, accuse un creux important entre 1974 et 1979 : en moyenne 50 000 naissances masculines de moins pour chacune de ces 6 années ⁽¹⁾. Elle présente, en revanche, une très légère remontée à partir de 1980. Ce « sursaut » démographique reste malgré tout inférieur à la période faste. On peut même percevoir le début d’une nouvelle rechute, puisque 1994 a été la plus faible de ces trente dernières années avec à peine 365 000 naissances masculines, c’est-à-dire un taux de fécondité en deçà de toutes les prévisions de l’Insee. Il est d’ores et déjà possible de prévoir la ressource incorporable dans les prochaines années. D’ici 2004, elle oscillera autour de 278 000, avec trois pointes au-dessus de 290 000 en 2000, 2001 et 2002 ⁽²⁾.