En ce début 2013, je mesure combien l’année qui vient de s’achever aura permis de renouveler le cadre stratégique dans lequel la France inscrit son action militaire. La crise des fondements se poursuit et des équipes nouvelles viennent aux affaires. Le retour des forces déployées en Afghanistan va fournir une bonne occasion de repenser l’action militaire dans la décennie à venir. Les choix que la France doit faire en matière de sécurité ont été éclairés par les travaux du Livre blanc et ceux de la Loi de programmation vont pouvoir commencer. La relation renforcée de la France à ses proches voisins, Londres, Berlin, Rome, Alger… va compter pour beaucoup dans la conduite de son action stratégique.

Mais j’ai aussi en mémoire les difficultés dont je vous faisais part l’an dernier à pareille époque et les mesures que j’annonçais pour faire face aux tensions qui affectent l’édition spécialisée, en France comme dans le monde occidental. Ces mesures ont porté leur fruit d’autant plus qu’elles ont encore été amplifiées en cours d’année, à la fois pour comprimer les charges et consolider le chiffre d’affaires. C’est ainsi, en particulier, que les versions en langue étrangère ont été suspendues. Cette dynamique vertueuse a permis de réduire la fragilité de la RDN et de gagner le temps de la réflexion pour rechercher un nouveau point d’équilibre.

Trois démarches ont été menées simultanément.

La première, économique, a pour objet de faire la vérité des prix et se traduit par une augmentation du coût des abonnements au 1er janvier. Le prix du numéro passe à 15 euros.

La deuxième, administrative, consiste à rechercher une nouvelle donne statutaire, articulée sur le ministère de la Défense mais dans l’indépendance éditoriale qui caractérise la RDN.

La dernière prévoit une animation renouvelée du Comité d’études de défense nationale sur le site de l’École militaire pour informer et débattre.

La RDN évolue donc vers plus de stabilité, de pérennité et d’utilité. Cette démarche d’ambition traduit aussi une confiance délibérée dans l’avenir du débat stratégique en France dont la RDN se veut l’un des acteurs, pour rester au service d’une communauté de défense dont les modes d’information et les repères évoluent. La RDN entend rester en phase avec ses préoccupations et porter haut la réflexion de défense et de sécurité à l’extérieur, vers la société civile, les partenaires militaires de la France et les acteurs stratégiques du moment.

C’est confiant dans l’avenir et engagé dans l’effort d’animation du débat stratégique français que la RDN aborde cette année 2013 et que je vous adresse, au nom de toute notre équipe, mes vœux les plus chaleureux.