La manœuvre du renseignement que conduisent aujourd'hui les forces résulte d'un long apprentissage effectué pendant une décennie dans les Balkans après que la fin de la guerre froide eût fait ressortir le besoin d'une véritable capacité de renseignement militaire pour gérer les crises multiples qui affectent la France.
Le renseignement sert d'abord à l'action
The First Usage of Intelligence is for Action
The intelligence maneuver that today drives the armed forces is the result of a long apprenticeship, undertaken during a decade in the Balkans after the end of the Cold War had restated the need for a genuine military intelligence capacity in order to direct the multiple crises that affect France.
Entre la première guerre du Golfe où le renseignement français était totalement inexistant et dépendant des services américains et la guerre du Mali où le renseignement a été un des facteurs déterminants de la remarquable réussite de nos forces, que s’est-il passé ?
La guerre du Golfe a été l’aboutissement d’une tradition séculaire dans l’Armée française où le renseignement était considéré comme une activité secondaire. Il est d’ailleurs symptomatique d’observer qu’aucun grand penseur militaire n’a traité cette matière. Jusqu’à une période récente, certains le considéraient comme contraire à l’esprit de chevalerie qui devait régner dans nos forces armées, voire « indigne du comportement d’un officier ». Les responsables militaires d’alors, qui avaient engagé nos troupes au Koweït sans moyens de renseignement dignes de ce nom, étaient les dignes héritiers de cette école de pensée.
Sortir de la guerre froide
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