Vu du niveau naval tactico-opératif l'opération Harmattan a constitué une excellente démonstration de la flexibilité des structures de commandement, qu'elles soient otaniennes ou nationales, et de la grande complémentarité des modes d'engagement naval, aéroterrestre et aéromaritime. Cet art opératif des combinaisons tactiques est exposé ici par celui qui en conduisit l'action.
L'engagement de la Marine française dans l'opération Harmattan
French Marine engagement in operation Harmattan
Seen from the naval tactical-operational level, Operation Harmattan was a great demonstration of the flexibility of command structures, whether national or in regards to NATO, and the great complementarity of naval, air-land, and air-sea modes of engagement. The operational art of tactical combinations is exposed here by one who took action in it.
Le contexte
Durant l’hiver 2010-2011, à l’image de ses voisins tunisien et égyptien, la Libye connaît des mouvements de contestations sur l’ensemble de son territoire. Mais en dépit des appels de la communauté internationale restés lettre morte, la répression violente menée par le leader libyen se poursuit. Le conseil de sécurité des Nations unies, à la demande de la représentation permanente de la Libye à l’ONU, vote une première résolution (1970) le 26 février 2011, prévoyant un embargo sur les armes à destination de la Libye, un gel des avoirs liés au régime, ainsi qu’une interdiction de voyager pour les proches de Kadhafi. Le 17 mars 2011, sur proposition de la France, de la Grande-Bretagne et du Liban, une seconde résolution est votée qui prévoit l’utilisation de la force (sous chapitre VII) pour mettre en place une zone d’exclusion aérienne, une no-fly zone (NFZ), et assurer la protection des populations civiles, tout en excluant le déploiement d’une force d’occupation étrangère.
Le commandement des opérations
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