Les négociations sur les réductions mutuelles de forces en Europe ont repris le 26 septembre 1975. La France, on le sait, n'y participe pas. Elle a refusé, dès l'origine, de s'engager dans un processus qui lui apparaissait aventuré parce que susceptible d'aliéner l'indépendance de sa défense et celle d'une future défense européenne en créant au centre de l'Europe une zone où les forces stationnées seraient soumises à des limitations et à des contrôles dictés en fait par les superpuissances. Certes, cet article s'abstient de tout jugement quant à la position de notre pays, mais il permet, en refaisant l'historique et le point de cette affaire, de comprendre la réticence française à l'égard de négociations engagées de façon hâtive et imprudente et dans lesquelles les alliés occidentaux paient actuellement le prix de leurs erreurs et de leurs contradictions initiales.