Une analyse de la situation intérieure chinoise depuis la IVe Assemblée populaire nationale en janvier dernier et un essai d'élucidation des événements qui ont agité la scène politique chinoise depuis lors. Ceux-ci pourraient sembler déroutants à nos yeux d'Occidentaux et receler certaines menaces pour le jour où Mao Tsé-Toung et Chou En-Lai disparaîtront. La campagne actuelle contre le Schui-Hu-Chuan, ce roman chinois dont le titre signifie en français « Au bord de l'eau », manifeste, en fait, la permanence d'une tendance critique qui se situe dans la perspective typiquement maoïste d'une remise en question permanente de la révolution afin d'éviter à la Chine de retomber par inertie dans son conservatisme historique. Cela ne signifie pas pour autant que les fractions politiques opposées soient décidées à rompre l'équilibre dynamique qui les unit dans l'action, ni la cohésion du Parti et de l'Armée. Nul ne désire, semble-t-il, courir à nouveau les périls d'une seconde Révolution culturelle.