Question de survie. La révolution mondiale a commencé
Depuis son premier rapport, paru en 1972, qui l’a rendu célèbre, Halte à la croissance, le Club de Rome en a publié dix-sept autres. Celui-ci reprend la problématique initiale qui, estime son président Ricardo Diez-Hachleiter, est restée la même. Il s’agit d’intégrer, on le sait, diverses variables liées au développement économique, à la sécurité alimentaire mondiale, à la croissance démographique, à l’environnement, aux données relatives aux structures de gouvernement, aux aptitudes à gouverner et aux religions et valeurs.
L’interaction de toutes ces variables provoque le « tourbillon du changement ». L’étude décrit assez rapidement il faut le dire, quelques questions préoccupantes : le réchauffement de la Terre et ses implications énergétiques, la situation alimentaire, l’accroissement des activités humaines ; rien de très nouveau et qui n’ait été analysé et répertorié à de multiples reprises. En quelques lignes, par pays, le rapport décrit les politiques des principaux acteurs économiques mondiaux.
Les solutions préconisées sont des plus classiques : reconversion des industries d’armement à des productions civiles, prise en compte de la protection de l’environnement, nécessité de nouvelles stratégies de développement. Sur toutes ces questions et bien d’autres défilent de brefs chapitres qui sont plus des « aperçus » que des analyses approfondies. À trop vouloir saisir, le Club n’échappe ni aux généralisations ni à certains jugements préconçus. Pourquoi choisir toujours des titres aussi « apocalyptiques » ayant une vertu essentiellement publicitaire ? ♦