Mikhaïl Gorbatchev
Le récit de Gerd Ruge, par deux fois correspondant de presse à Moscou et qui dirige depuis 1987 le studio de la première chaîne de télévision allemande à Moscou, est à l’opposé du pessimisme foncier de Michel Heller [cf. recension précédente : Le 7e secrétaire. Splendeur et misère de Mikhaïl Gorbatchev]. Il décrit plus en profondeur l’enfance, les études, les étapes de la carrière de Mikhaïl Gorbatchev, sans y joindre la profondeur de l’analyse historique. Ses conclusions aussi sont empreintes d’un optimisme foncier, que l’on en juge : « Il (Gorbatchev) est profondément convaincu de la nécessité de démocratiser la société soviétique, (aussi) il se refuse à imposer le changement par voie d’autorité » (page 328). « Il faut, poursuit Gerd Ruge, et Gorbatchev en a la conviction, accepter de ménager une période de transition contrôlée, permettant la mise en place de nouvelles structures » (page 329). Puisse-t-il être dans le vrai. ♦