Corsican command
Ce titre, un peu présomptueux, ne couvre, en fait, qu’une série d’opérations clandestines sur les côtes italiennes et françaises, après la libération de la Corse et l’armistice avec l’Italie, et avant le débarquement en Provence, en 1943-1944.
C’est un compte rendu imagé et anecdotique des difficultés rencontrées par les quelques vedettes rapides britanniques, américaines et italiennes ralliées, dans leurs missions à partir de Bastia et de Calvi.
Ce qui est surprenant, c’est qu’il n’est fait mention, nulle part, des opérations de la Marine française, ni de la part prise par celle-ci dans l’organisation de ces missions qui, sur la côte Sud de France, avaient pour but essentiel le recueil ou le débarquement d’agents français. La seule exception est l’allusion au capitaine de frégate Vieux-Martin et à son commando français qui, transportés dans la région de Gênes par une vedette rapide italienne, disparurent, corps et biens, victimes, peut-être, d’une mine flottante.
Le SOE (Special Operations Executive) britannique et l’OSS (Office of Strategic Service) américain tiennent les premiers rôles, et on se demande, en lisant ce livre, si l’existence des services de renseignements français n’était pas un mythe !
Écrit quarante-cinq ans après les événements, cet ouvrage est un hommage émouvant à des camarades de combat, mais son intérêt historique est limité. ♦