L'épineux problème chypriote, la question complexe des minorités et les litiges à propos du statut de la mer Égée nourrissent la rivalité gréco-turque et remettent en question l'équilibre dans cette région du monde où les desseins stratégiques des Soviétiques et des Américains se croisent. L'affaire de Chypre et ses suites illustrent bien les risques d'un recours inconsidéré à la pratique de la crise contrôlée. Le flanc Sud de l'Otan reste dangereusement affaibli par les séquelles du conflit gréco-turc. Il est essentiel que les deux pays ne se laissent pas entraîner, du fait de leur contentieux, à prendre des risques qui finiraient par compromettre leur coexistence harmonieuse, pourtant indispensable à leur effort de construction. Là se situent les vraies priorités.