Décembre 1997, les Russes arrivent
Le général Close, Sir John Hackett, le général Copel, Guy Doly nous ont habitués aux scénarios catastrophes. En voici un autre, écrit par un officier d’activé, ce que l’éditeur ne manque pas de proclamer en couverture.
D’où vient la catastrophe, que l’auteur situe en 1997 ? D’une situation dont nous voyons les prémices, à savoir la dénucléarisation de l’Europe et l’abandon des stratégies d’escalade. C’est, a contrario, un hommage qu’on leur rend, hommage involontaire car on stigmatise « l’autosatisfaction conceptuelle » et « l’immobilisme quasi sacré » dont souffre en France la pensée militaire.
Les propositions du lieutenant-colonel de Richoufftz, destinées à prévenir ladite catastrophe, peuvent se résumer simplement : maintien de la menace nucléaire anticités ; rejet de la doctrine « d’ultime avertissement » ; défense en profondeur menée à partir des zones urbaines et avec l’appui d’armes à neutrons : participation active de l’armée à la lutte contre le terrorisme.
Ce petit livre vient à point. On peut en faire diverses lectures. Certains le trouveront stimulant. Immobilistes et autosatisfaits constateront, une fois de plus, que la pétrification nucléaire ne convient pas aux jeunes gens. Il leur faut bien marcher, fût-ce à reculons.♦