À l'occasion de la publication des actes de notre colloque sur « La France dans le Pacifique », voici le témoignage du secrétaire d'État chargé du Pacifique Sud. Lire les premières lignes
Colloque - La France dans le Pacifique
Le Comité d’études de défense nationale, cherchant des thèmes pour ses réunions, a songé au Pacifique qui est l’objet de nombreuses études et de nombreux colloques depuis quelque temps. J’ai de nouveau consulté les numéros de la revue Défense Nationale au cours de ces six derniers mois et dans chacun d’eux il y a un article qui, sous une appellation ou un sujet différents, touche le Pacifique : qu’il s’agisse de la Chine, du Japon, des Philippines, de la Nouvelle-Calédonie, du Pacifique vu depuis Hawaï, etc. Lire la suite
Cette perspective de m’exprimer devant un auditoire de telle qualité, surtout pour émettre des idées qui ne seront sans doute pas partagées entièrement par tous, m’a quelque peu troublé et j’en ai même rêvé. Je rêvais d’une manière métaphorique d’un lieu prestigieux de Paris — peut-être pas le quai Saint-Bernard car il n’y a plus de terrain constructible — où un président de la République inaugurait un immeuble extrêmement moderne avec des motifs architecturaux et ornementaux inspirés du monde polynésien (à l’image de ce très bel opéra de Sydney) ; le Premier ministre venait présider l’une des innombrables festivités entourant cette inauguration ; et cet immeuble portait sur son fronton une inscription du genre « Institut du monde Pacifique ». Lire les premières lignes
Le Pacifique, durant plusieurs décennies, a été un lac américain avec une domination sans partage de la marine et des forces armées américaines sur l’ensemble de la région. Cette situation n’était pas totalement nouvelle, puisque dès le milieu du XIXe siècle les États-Unis ont commencé à s’intéresser au Pacifique et il y avait même eu dès le début du siècle dernier rivalité avec la Russie ; elle ne prit pas un tour tragique et les relations entre la Russie tsariste et les États-Unis furent sereines durant tout le XIXe siècle. Il faut rappeler que la Russie a été le plus fervent partisan de l’Union durant la guerre de Sécession, et lorsque la Russie d’Amérique fut vendue en 1867 par le gouvernement de Saint-Pétersbourg, elle le fut certes parce qu’elle était jugée indéfendable et de peu d’intérêt, mais les Russes craignaient plus une attaque franco-britannique du type de celle qui avait pu se produire durant la guerre de Crimée qu’une offensive américaine. Le secrétaire d’État Seward qui avait négocié cet achat, fortement blâmé d’ailleurs par une partie du Congrès et de l’opinion, n’était guère suivi quand il rêvait d’un Pacifique Nord entièrement contrôlé par les États-Unis. On l’oublie aujourd’hui, mais au XIXe siècle il y eut un très fort courant dans les milieux diplomatiques américains qui tendait ni plus ni moins qu’à l’annexion pure et simple du Canada ; l’annexion de l’Alaska par Seward était le prélude à celle de la Colombie britannique. Des négociations officieuses eurent lieu entre les Britanniques et les Américains pour se briser très vite sur l’apparition du nationalisme canadien. Lire les premières lignes
• Quels sentiments vous inspire la fin de l’ANZUS ? D’autre part, en ce qui concerne le continent antarctique, son traité a une certaine durée qui arrivera bientôt à échéance : quelle sera alors la position de la France ? Lire la suite
Repères - Opinions - Débats
À l'occasion du colloque organisé par le Cercle des libertés républicaines sur le thème « La France au-delà de la réforme », l'auteur, économiste, a fait part de son opinion sur la politique budgétaire à adopter pour assurer la sécurité de la France et de l'Europe face à l'URSS. Nous reproduisons la synthèse de ses propos.
Extrait très complet de la conférence prononcée en décembre 1987 par l'auteur, directeur de cabinet du secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense, à l'occasion de la leçon inaugurale de l'École des officiers d'administration de la Marine à Cherbourg.
L'auteur, membre du du cabinet du ministre de la Sécurité et chargé d'enseignement à l'université Paris II, nous présente la nouvelle possibilité pour les jeunes Français appelés d'effectuer le service national dans la police. Cette création récente rencontre un succès certain, auprès du public comme des intéressés. Lire les premières lignes
À l'occasion des événements les plus marquants de la fin de l'année 1987 et qui ne manquent pas de nous laisser perplexes, en particulier nous Européens, l'auteur s'efforce de définir les orientations générales de la politique de défense des États-Unis. Parmi les nombreux écrits que nous pouvons trouver actuellement sur le sujet, cette synthèse nous a semblé fort intéressante. Toutefois, elle n'engage que son auteur et n'exprime aucun point de vue officiel de l'Otan.
L'auteur nous avait longuement entretenu en mai 1987 de la diplomatie des sommets et de l'urgence pour l'Europe de « parler d'une seule voix ». La plateforme élaborée par l'Union de l'Europe occidentale (UEO) à La Haye en octobre 1987 lui donne l'occasion de développer les critères fondamentaux de cette sécurité européenne qui semble désormais se constituer à petits pas.
Il y a un an, l'auteur, politologue, nous avait fait une étude approfondie du document de Stockholm sur la maîtrise des armements. Ayant suivi tout au long de l'année 1987 la mise en œuvre des dispositions de ce document, il en fait ci-dessous le bilan, la critique, et se demande d'ailleurs si les Mesures de confiance et de sécurité (MDCS) n'ont pas actuellement atteint leurs limites politiques. Lire les premières lignes
L'Espagne est en plein renouveau. À l'heure où les accords Reagan-Gorbatchev inquiètent les Européens qui y voient un risque d'accélération du découplage nucléaire, il est temps d'accueillir notre voisine du Sud-Ouest au sein de la grande famille continentale. C'est la recommandation que fait l'auteur à l'issue de cette étude stratégique.
L'auteure étudie la situation des Philippines et particulièrement celle de la présidente Cory Aquino confrontée à une armée dont le rôle politique est prépondérant et qui peut faire basculer le pays dans le chaos. Lire les premières lignes
L'auteur, qui s’est depuis très longtemps intéressé aux armes chimiques, avait publié dans notre revue en 1983 un long article fort documenté sur cette question. À l’occasion de l’élaboration d’un projet de convention d’interdiction de ces armes et après avoir assisté à la Conférence d’Ottawa où se sont discutés nombre de points soulevés par ce document, il nous fait une synthèse de ce sujet, accompagnée de réflexions pertinentes. Lire les premières lignes
Au début des années 60, le général de Gaulle, se préparant à recevoir le Premier ministre japonais, Eisaku Sato, aurait eu ce qualificatif cruel : « Un marchand de transistors ». Les « Mémoires d’espoir » (pages 275-276) confirment ce regard condescendant pour le Japon, « bornant jusqu’à nouvel ordre son effort national au domaine économique… ». De Gaulle ajoute : « … ces dirigeants [japonais] très avisés proposent à la France d’échanger plus largement ses produits, ses idées et ses sentiments avec ceux d’un peuple qui, jusqu’alors, lui est resté presque hermétique. Leur requête est entendue. Les rapports franco-nippons vont prendre une dimension nouvelle ». Même le plus remarquable des hommes peut être myope ! Lire les premières lignes
Chroniques
N’avons-nous pas assisté, à la mi-janvier, à un événement fort insolite ? Des prix Nobel quittant leurs cornues ou délaissant un moment leur écritoire pour disserter sur le sort de la planète. M. Homais en fut tout ébaubi de satisfaction tandis que Julien Benda sacrait une fois de plus contre « la trahison des clercs ». L’expérience, qui va être renouvelée car une nouvelle institution nous est née, mérite cependant une analyse plus sérieuse. Lire les premières lignes
• La revue américaine Foreign Affairs, dans son numéro d’hiver 1987-1988, contient plusieurs articles concernant le fonctionnement des institutions américaines en ce qui concerne la politique étrangère. M. Robert Michael Gates, directeur adjoint de la Central Intelligence Agency (CIA), étudie le rôle de son agence. M. Théodore Chaikin Storensen, ancien conseiller du président Kennedy, examine les rapports entre le président et le secrétaire d’État. Deux hommes politiques, un sénateur républicain et un universitaire démocrate, donnent des points de vue inspirés par leur parti. Un cinquième article, par le professeur Louis Henkin, de l’université de Columbia, a pour sujet les affaires étrangères et la Constitution. Lire la suite
Le sort des euromissiles étant réglé comme on sait, l’attention se porte désormais sur les négociations stratégiques de Genève où une réduction de moitié des arsenaux des deux Grands est en cause. À vrai dire, un accord en ce domaine n’apparaissant pas immédiat, les commentateurs s’intéressent surtout à ce qu’on appelle la troisième option zéro, à savoir l’élimination des armes nucléaires tactiques. Un sujet qui, une nouvelle fois ne concerne directement que l’Europe. N’oublions pas enfin qu’en ce mois de janvier la France et l’Allemagne fédérale ont adjoint deux protocoles au fameux Traité de l’Élysée de 1963. L’événement n’a guère donné lieu qu’à des rappels historiques et, pour l’actualité, à une analyse de ces deux protocoles qui semblent donner satisfaction aux observateurs. Lire la suite
Au travers de son histoire, le rôle du Mexique dans les affaires mondiales n’a été que mineur. Il a souvent été le reflet de son instabilité interne au cours du XIXe et du début du XXe siècles. La perte, au milieu du siècle dernier des deux tiers de son territoire national au profit des États-Unis d’Amérique, a entraîné un sentiment à la fois de crainte et d’admiration pour l’œuvre économique des États-Unis de la part des Mexicains. Cette position de faiblesse géopolitique est compensée par son attitude à l’égard du droit international public, guidée par plusieurs principes : l’égalité juridique des États, la souveraineté et l’indépendance de toutes les nations, la non-intervention dans les affaires intérieures des autres États, la résolution pacifique des conflits, et la contribution à la sécurité collective au travers de sa participation aux organisations internationales. Lire les premières lignes
La Commission de la nationalité, présidée par M. Marceau Long, a remis le 7 janvier 1988 son rapport au Premier ministre, dans lequel elle reconnaît le lien existant entre le service militaire et la nationalité. Les sages estiment en effet que les jeunes gens qui se font recenser en vue du service militaire, ou qui sont incorporés, sont ipso facto français. Ils sont allés plus loin en abordant le problème des obligations des doubles nationaux. « Dans les conventions bilatérales sur le service national, écrivent-ils, devrait être inclus systématiquement par voie de renégociation le principe de l’accomplissement des obligations militaires et de la mobilisation des individus concernés dans leur pays de résidence habituelle. Ce souhait concerne l’ensemble des conventions, mais en priorité la Convention franco-israélienne de 1959 dans ses dispositions relatives à la mobilisation des doubles nationaux, et la Convention franco-algérienne de 1983 en ce qui concerne les obligations militaires des Franco-Algériens ». Lire les premières lignes
La création des troupes aéroportées remonte au 1er avril 1937, voilà juste cinquante ans ! Pour célébrer cet anniversaire, une importante cérémonie s’est déroulée à Toulouse le 3 octobre dernier. Placée sous la présidence effective de M. Giraud, ministre de la Défense, en présence du général Saulnier, alors Chef d’état-major des armées, du général Schmitt alors chef d’état-major de l’Armée de terre, du général Lardry commandant la force d’action rapide, du général Jutel commandant la 4e région militaire et du général Guignon, commandant la 11e Division parachutiste, cette commémoration a été l’occasion d’un grand rassemblement de parachutistes jeunes et anciens, au nombre desquels ont été particulièrement remarqués les généraux Bigeard, Massu, Lacazc, Berge. Lire les premières lignes
En février 1925, au sud de la baie de Sukumo, la marine japonaise saborde par 275 mètres de fond le cuirassé Tosa déplaçant 40 000 tonnes. C’est la première conséquence concrète du Traité sur le désarmement naval, signé trois ans plus tôt à Washington, qui a mis hors la loi les bâtiments de ligne d’un tel déplacement. Une soixantaine d’années plus tard, MM. Reagan et Gorbatchev signent également à Washington le Traité sur l’élimination des missiles à portée intermédiaire implantés en Europe, ce qui devrait les conduire à détruire massivement toute une catégorie d’armes. L’identité des lieux mise à part, tout semble séparer ces deux traités qui concernent l’un des armements navals et l’autre des systèmes basés à terre. Pourtant, une même logique s’y retrouve. C’est pourquoi, à travers les similitudes ou les différences de situation, l’analyse des points forts et des faiblesses des Traités de 1921 et 1922 peut aider à apprécier la valeur de l’accord de 1987. Lire les premières lignes
Le coût élevé des chasseurs de nouvelle génération oblige de nombreux pays à n’envisager qu’à très long terme le remplacement de leurs flottes de combat. Celles-ci resteront donc en service jusqu’à la fin des années 1990 voire le début des années 2000. Elles devront cependant continuer de satisfaire aux exigences opérationnelles, ce qui implique une modernisation des appareils dans la mesure où toutefois une inspection préalable de la structure aura confirmé que la cellule peut encore effectuer plusieurs milliers d’heures de vol. Lire la suite
Afrique de l’Est : l’instabilité gagne-t-elle le Kenya ? Lire les premières lignes
* Le 22 janvier, à l’occasion du 25e anniversaire du Traité de l’Élysée, la France et l’Allemagne ont ajouté un protocole portant création d’un Conseil de défense et de sécurité. Lire la suite
Bibliographie
Nos lecteurs connaissent certainement l’Histoire diplomatique de 1919 à nos jours publiée chez Dalloz par le professeur Jean-Baptiste Duroselle, membre de l’Institut, puisqu’elle constitue la référence indispensable à tous ceux qui s’intéressent aux relations internationales. Sous sa haute direction ont été entreprises récemment la rédaction et la publication d’une histoire de la « Politique étrangère de la France », qui s’étendra depuis 1871, après la défaite qui avait posé pour la première fois la question de notre indépendance nationale, jusqu’en 1969, date à laquelle le général de Gaulle a achevé son œuvre de renouveau de cette indépendance. Il s’agit d’un projet très ambitieux, puisque l’ensemble doit comporter dix volumes qui analyseront chronologiquement notre politique étrangère pendant tout le siècle en question (trois ont déjà paru, dont deux rédigés par M. Jean-Baptiste Duroselle lui-même pour les périodes 1932-1939 et 1939-1945), et que s’y ajouteront trois autres volumes de synthèse thématique, qui étudieront l’influence sur notre diplomatie des facteurs économiques, idéologiques et stratégiques. C’est au dernier de ces thèmes pris au sens militaire qu’est consacré le présent ouvrage (le premier paru dans la série), lequel a été rédigé par MM. Jean Doise et Maurice Vaïsse, historiens militaires de grand renom. Lire la suite
Publié il y a quelques mois déjà par la Fondation pour les études de défense nationale, ce livre nous avait fâcheusement échappé jusqu’à présent, alors qu’il est d’une particulière actualité au moment où certains espèrent pouvoir mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud et à la guerre entre l’Irak et l’Iran, en faisant usage de « l’arme économique ». Le sujet avait déjà été abordé dans notre revue en mars 1980, lorsqu’elle avait publié un dossier établi à la suite d’une réunion-débat tenue à ce propos par le Comité d’études de défense nationale, mais il méritait amplement d’être à la fois développé et actualisé. C’est à cette recherche en profondeur que se sont employés les auteurs de l’ouvrage, sous la direction de l’inspecteur général des Finances Claude Lachaux, à qui nous devons déjà plusieurs livres et de nombreux articles sur les problèmes économiques de défense, dont certains ont pu être appréciés par les lecteurs de cette revue. Lire la suite
Avec Le Prophète et Pharaon (La Découverte, 1984), Gilles Kepel nous avait donné, sur l’islamisme, un livre encore inégalé. Il aborde ici, avec le même succès, un sujet brûlant : l’islam en France suscite les passions et les opinions extrêmes. Certains ne voient dans l’islam qu’ordre et vertu, antidote de notre décadence ; d’autres imaginent des hordes fanatiques débarquant sur nos côtes provençales derrière l’étendard vert et marchant sur Marseille, Lyon et Paris, têtes de pont qu’occupent déjà leurs coreligionnaires immigrés. La sereine objectivité de Gilles Kepel est donc son premier mérite. Il en a bien d’autres. Le sérieux d’un homme de terrain, un style sans négligences, le choix judicieux des milieux étudiés et le pittoresque des situations décrites font de cette enquête sociologique un passionnant récit. Lire la suite
L’ouvrage que vient de publier Raymond Tourrain, ancien vice-président de la Commission de la défense nationale de 1978 à 1981, actuellement député européen, membre de la Commission politique du Parlement de Strasbourg et de sa sous-commission « Sécurité et désarmement », mérite de retenir l’attention de tous ceux qui suivent les problèmes de défense. En effet, cet ouvrage original – malgré son titre qui aurait pu être mieux choisi : « L’atome militaire français au service de l’Europe de la sécurité ? » par exemple – met à la disposition du lecteur une masse d’informations et de documents impressionnante, qu’il s’agisse des données scientifiques, techniques, économiques, financières et militaires de la force de dissuasion nucléaire stratégique française. Lire la suite
Le général Close, Sir John Hackett, le général Copel, Guy Doly nous ont habitués aux scénarios catastrophes. En voici un autre, écrit par un officier d’activé, ce que l’éditeur ne manque pas de proclamer en couverture. Lire la suite
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