Bénéficiaire de l'élargissement de l'Europe, la Grande-Bretagne ne semble guère tenir à son approfondissement. La majorité de « oui » dégagée par le référendum de juin 1975 recouvre en fait des motivations et des intérêts variés, ce qui explique les réticences anglaises à l'égard de l'union économique et monétaire et du renforcement des institutions européennes. Qu’attend donc la Grande-Bretagne de cette Europe inachevée ? En fait, le Labour lui-même serait bien en peine de donner une réponse unanime à cette question. L'auteure, attachée de recherche au Centre d’étude des relations internationales (Fondation nationale des sciences politiques), a publié de nombreuses études sur les problèmes de l'adhésion de la Grande-Bretagne aux Communautés européennes.