Histoire de la Légion. De Narvik à Kolwezi
Il existe encore de nos jours des hommes qui sont capables de sacrifier leur vie simplement pour l’honneur et par fidélité. Ce sont les légionnaires. L’auteur, qui en fut, nous rappelle leurs origines et leurs hauts faits.
Seconde Guerre mondiale, campagne d’Extrême-Orient, opérations d’Afrique du Nord : pendant près d’un quart de siècle, la Légion a été, selon la formule, « engagée », sur 3 continents. Plus récemment, durant quelques jours, agissant au cœur de l’Afrique, elle a attiré sur elle l’attention du monde entier.
Présente en 1940 sur le théâtre européen, en France où les régiments de volontaires étrangers l’épaulent, puis en Norvège, elle termine la guerre en Allemagne et sur le front des Alpes après avoir vécu l’aventure africaine puis prit part à la campagne d’Italie.
En 1955, ses derniers éléments rentrent d’Indochine où 10 ans auparavant le 5e REI (Régiment étranger d’infanterie), le régiment du Tonkin, affrontait les Japonais. Il est exact, comme l’écrit l’auteur, qu’« il n’est pas possible de relater chaque fait d’armes, chaque embuscade ». Au cours de ces « combats pour l’honneur et pour l’empire… 10 483 légionnaires ont trouvé la mort, davantage que lors de la Seconde Guerre mondiale et largement deux fois plus que durant la guerre de 1914-1918 ».
Dès 1954 « la Légion regagne le sol qui l’a fait naître et qu’elle a fécondé ». Durant 8 ans ce seront « les combats pour l’honneur et la fidélité ». À partir de 1957, tous les régiments de la Légion sont engagés en Algérie.
Et maintenant ? « La Légion continue, son champ d’action se rétrécit… Au Tchad, à Mayotte, dans le territoire de Djibouti, ses unités font respecter le drapeau ». Kolwezi, une agglomération naguère inconnue du Zaïre, vient d’ajouter un nouveau nom, à une épopée qui a débuté voici bientôt 150 ans.
300 pages profondément vraies et souvent poignantes d’une période de notre histoire militaire dont les phases sont présentes à l’esprit de bien des lecteurs, soit qu’ils les aient personnellement vécues ou qu’ils en aient eu connaissance de seconde main. Faut-il faire un choix dans cette imposante succession d’actes d’héroïsme, de sacrifices, d’épisodes si simples et si émouvants de fraternité, si lourds d’enseignement et finalement d’espoir dans la capacité des hommes à se dépasser ? Non, il n’est pas possible de citer dans ce récit tous les noms, ils sont trop nombreux. Au hasard de ces pages illustrées de photos, certains pourront retrouver des visages disparus ou encore présents parmi nous et se remémorer, non sans nostalgie, bien des lieux qui leur furent familiers, avec toutes les joies et les peines qu’ils y auront connu. Mais qu’il ait ou non appartenu à cette fraternité d’arme, le lecteur, en refermant ce livre, ne pourra que mieux mesurer tout ce que notre pays doit à cette sorte de chevalerie moderne qu’est la Légion. ♦