Un code de conduite pour le transfert de technologie
On connaît le rôle de la technique dans le processus de développement, phénomène abondamment illustré par la pensée économique, de Schumpeter à Denison. Le Japon de « l’ère Meiji » n’a-t-il pas abondamment puisé dans la technologie occidentale pour assurer le décollage, puis la croissance de son économie ?
Aujourd’hui l’une des revendications essentielles des pays en développement est d’accéder à la technologie, considérée peu ou prou comme un « patrimoine commun de l’humanité ». Pour ce faire, partant d’une relative position de faiblesse contractuelle, ils appuient de toutes leurs forces l’élaboration d’un code de conduite relatif au transfert de technologie. Les nombreuses questions liées à l’élaboration de cet instrument international font l’objet de cet ouvrage collectif, publié sous les auspices du Ceric de l’Université d’Aix-Marseille III. En effet aucune personne ne pouvait maîtriser les nombreux aspects de cette question qui fait l’objet de négociations internationales ardues dans le cadre de la Cnuced (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement). À côté des diverses contributions figure le texte même du code international, toujours en discussion. Les divers aspects de la question sont tour à tour examinés : l’économie du transfert de technologie, le but et le rôle du code, l’historique et son élaboration, la place prépondérante occupée par les entreprises multinationales dans ce processus (elles réalisent à peu près 80 % des transferts de technologie enregistrés).
Compte tenu de l’importance de l’enjeu, voilà un ouvrage clair et solide qui intéressera à la fois un large public et tous ceux qui suivent avec attention l’évolution des rapports Nord-Sud. ♦