Après Mao, les managers
À l’automne 1976, Pierre Péan et cinq autres journalistes ont été invités officiellement par les autorités chinoises. Comme d’autres groupes avant eux, ils ont parcouru des chemins bien tracés pour les étrangers. Mais la Chine qu’ils ont traversée était endeuillée par la disparition récente du président Mao et, selon l’auteur, déjà « bien entrée dans l’ère des managers ». C’est aller un peu vite en besogne…
Il est en effet bien tentant pour un commentateur des problèmes économiques occidentaux de comprendre la Chine au travers des mécanismes qui nous sont familiers, de transposer nos schémas dans les entreprises ou dans les campagnes chinoises ou encore de trancher bien nettement entre cadres civils et militaires de l’ALP. Certes, dans la Chine de l’ère post-Mao Tsé-toung, les préoccupations des dirigeants semblent fortement teintées « d’économisme », et parfois des orientations surgissent qui paraissent aller à rencontre de ce que préconisait l’ancien président.
Pourtant on aurait aimé que l’observateur, au prix d’une meilleure connaissance de l’histoire récente de la Chine et du parti communiste chinois, acceptât de mieux tenir compte de la spécificité du pays et de ses problèmes. La démonstration alors aurait été plus convaincante. ♦