Le pouvoir informatique dans l’entreprise
« L’introduction de l’informatique, écrit Michel Crozier, pose au personnel d’une entreprise des problèmes qui sont essentiellement d’ordre psychologique. C’est que l’information n’est pas neutre. L’information c’est du pouvoir ».
C’est à l’étude de ce nouveau pouvoir que s’attellent Catherine Balle et Jean-Louis Paucelle, à cette expérience nouvelle de l’informatique telle que la vivent quotidiennement les cadres et les directions des grandes entreprises. L’ingénieur-conseil prend désormais, dans l’existence de ces entreprises, une dimension nouvelle.
Les problèmes de dialogue se posent entre informaticiens et responsables de la gestion. L’introduction de l’informatique dans l’entreprise a modifié les rapports humains – donc les rapports de force. En transformant les règles comptables, en formalisant les pratiques de gestion, en introduisant l’automatisation dans les unités de production donc en planifiant la production et en permettant d’éviter la rupture des stocks, en mettant l’accent sur les différenciations fonctionnelles ou sur l’intégration, l’informatique a, de toute évidence, proposé de nouveaux modèles de vie professionnelle.
Alors se pose le difficile problème des rapports entre les possibilités énormes de l’ordinateur et les capacités limitées des individus et des groupes à créer de nouveaux modes de raisonnement, de communication et de relations.
La machine est-elle mal adaptée aux réalités, ou bien, au contraire, est-ce l’homme qui lui, s’adapte mal au monde de l’automatisme ? C’est à cette question que ce livre tente de répondre avec une conviction double : admiration pour les possibilités de la technique, mais aussi foi en l’intelligence humaine. ♦