Problèmes nucléaire et relations internationales
L’ouvrage est mince, mais il a le mérite d’être clair, bien que, dans ce cours à la Faculté de Droit de l’Université de Paris II, Georges Berlia se soit efforcé de ne rien laisser dans l’ombre des nombreuses données de ce problème du rôle joué par le « fait nucléaire » dans les relations internationales. « Il s’agit de rechercher dans quelle mesure les relations internationales n’ont plus été conduites depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale comme elles l’étaient antérieurement, parce que le fait nucléaire a entraîné quelques spécificités dans le comportement des gouvernants responsables ».
Georges Berlia étudie successivement « La rupture avec le passé » (c’est-à-dire la signification et les modalités de la dissuasion), « Le fait nucléaire et la pratique des alliances » (le fait nucléaire étant « un élément dissolvant des alliances »), « Les politiques nationales des puissances nucléaires », puis trois traités, celui du 5 août 1963 sur l’arrêt partiel des essais nucléaires, celui du 1er juillet 1968 sur la non-prolifération des armes nucléaires, enfin celui du 26 mai 1972 sur la limitation des armements stratégiques (plus exactement de certains d’entre eux).
En conclusion, il projette son analyse sur l’actualité : « Les accords de mai 1972 réalisent un préalable et en ce sens ils ne sont pas un échec. Il reste que leur impact réel sur l’évolution générale des relations internationales s’appréciera, à court ou moyen terme, en fonction du succès, ou de l’insuccès, de la conférence européenne de sécurité et de la qualité des accords sur lesquels déboucheront, ou ne déboucheront pas, les nouvelles sessions des SALT ». ♦