Le change à terme. Technique, théorie, politique
Bien des discussions sur les mouvements internationaux de capitaux, les couvertures de change, la spéculation, la réforme du système monétaire mondial, etc. reposent sur des bases quelque peu incertaines faute d’une connaissance adéquate des opérations de change à terme et de leurs implications économiques.
Du 17 au 19 avril 1972, une trentaine de spécialistes venus de banques centrales ou commerciales, d’organismes internationaux (Fonds montétaire international ou FMI, Banque des règlements internationaux ou BRI, Communauté économique européenne ou CEE, Organisation de coopération et de développement économiques ou OCDE) et de diverses universités françaises et étrangères se sont rencontrés à Paris pour discuter de ces problèmes à l’initiative du Centre d’économie bancaire internationale de l’Université de Paris I.
Partant d’exposés techniques présentés par les cambistes [trader], les participants ont confronté la théorie généralement reçue (dite parfois « académique ») avec l’interprétation que les praticiens donnent de leur propre activité. Si le désaccord entre les deux parties a pu être sensiblement réduit en ce qui concerne les opérations à terme « sec », il a subsisté à propos des arbitrages couverts : les praticiens dénient à ces opérations toute incidence sur le marché au comptant ; la plupart des théoriciens soutiennent la thèse inverse. Les conséquences de cette divergence ne sont pas négligeables pour l’efficacité d’une éventuelle intervention à terme des banques centrales.
L’ouvrage contient (en français ou en anglais suivant le cas) les rapports soumis aux participants et un résumé (en français) des discussions qui ont eu lieu. Il s’adresse non seulement aux spécialistes – tant praticiens que théoriciens – mais aussi aux étudiants en sciences économiques et commerciales, à la profession bancaire en général, à tous ceux qui font des transactions internationales et à quiconque souhaite mieux comprendre les problèmes de finance internationale. ♦