Mes carnets (Juin-octobre 1940)
Le petit ouvrage consacré par le sénateur Tony Révillon au début de la guerre s’étend seulement du 15 juin au 3 octobre 1940, mais il décrit en une série de notes, qui paraissent d’une absolue sincérité, une période particulièrement intéressante de l’histoire militaire et politique de notre pays : celle où fut conclu l’armistice.
Écrits au jour le jour, Mes Carnets contiennent un grand nombre de silhouettes d’hommes connus, de déclarations de personnages politiques. M. Tony Révillon ne songe pas un instant à voiler ses convictions ; il considère que la demande d’armistice par le gouvernement Pétain constitue la plus grande faute et le plus grand crime de l’histoire de France. Il est du parti de ceux qui, comme Campinchi, déclaraient sur le Massilia : « En face des forces d’Hitler, les armées françaises sont faibles en France, fortes à Alger, invincibles à Dakar ou à Brazzaville. » Il est, en bref, un de ceux qui, dès le début, se déclarèrent irréconciliables et ne désespérèrent jamais.