La librairie Hachette vient de publier la traduction de l’anglais d’un livre qui a été publié à New-York par M. Paul Winkler, sous le titre : The thousand-year Conspiracy, Secret Germany behind the mask. Ce genre d’étude frappe particulièrement les imaginations anglo-saxonnes en faisant appel à leur sens du mystère. Ce sont, en tout cas, des tentatives intéressantes qui sont ici relatées quand l’auteur anglais cherche, en s’appuyant sur une série de documents fort suggestifs, à établir un lien entre les gouvernements les plus récents d’Allemagne, à commencer par celui d’Hitler et les chevaliers teutoniques.

Il distingue chez eux la même mentalité, la même volonté de puissance, la même technique de la violence et du meurtre. Il ne voit aucune différence dans la terreur par l’assassinat telle que la pratiquait la Vehme au Moyen-Âge germanique, et les meurtres politiques qui, dans la période de 1919 à 1922, ont ensanglanté l’Allemagne. Bismarck, Guillaume II, Hitler n’étaient, en somme, selon Winckler, que les instruments des Prusso-Teutoniques, les serviteurs plus ou moins conscients du Prussianisme et de ses Barons-brigands, les Junkers. « Le danger nazi est vaincu peut-être, écrivait l’auteur, mais le danger prussien, lui, est toujours là. Le monde, une fois de plus, fermera-t-il les yeux ? »