La fin d’un conflit amène généralement une pause plus ou moins longue dans l’évolution des armements : les recherches scientifiques, les industries orientent naturellement leur activité vers des buts productifs ou humanitaires ; les nations victorieuses hésitent à engager de lourdes dépenses pour modifier ou remplacer des matériels qui ont fait leurs preuves dans un passé récent. D’autant plus qu’un nouveau conflit apparaissant impossible ou au moins très lointain (c’était le mythe des années qui ont suivi la première guerre mondiale), les nouveaux armements risqueraient d’être périmés à leur tour avant d’avoir été utilisés. Lire les premières lignes
Le verdict du Procès de Nuremberg (procès de 24 dignitaires nazis, principaux responsables du IIIe Reich, intenté par les Alliés) est rendu les 30 septembre et 1er octobre 1946. L'auteur revient dans ce texte sur le processus et l'évolution du droit international qui a permis la tenue de ce procès, puis sur le contenu du procès en lui-même : les problèmes qu'il pose, ses modalités… Lire les premières lignes
Sans atteindre la gravité du problème allemand ou de celui de Trieste, la question des détroits turcs n’a cessé depuis près de deux ans d’empoisonner l’atmosphère internationale et d’accentuer les dissensions provoquées entre les grandes puissances par le règlement épineux de la paix. Lire les premières lignes
Est-il besoin de rappeler que le Rhin a, jusqu’ici, constitué une base essentielle de la sécurité militaire française ? Mais ce qui est moins évident pour nous c’est que la partie du fleuve la plus inquiétante est celle qui arrose Cologne. L’étude de la guerre 1939-1945 en apporte la confirmation. Lire les premières lignes
Cette guerre aura vu naître une abondante et fructueuse moisson d’informations, de renseignements et d’enseignements, dus au travail de quelques remarquables correspondants de guerre, dont certains ont payé de leur vie leur souci d’objectivité et de conscience professionnelle. Les moyens modernes d’information et de diffusion permettent de recueillir et de répandre rapidement et largement de véritables photographies, au propre et au figuré, de la bataille. Lire les premières lignes
Chroniques
Nous n’en sommes plus à l’époque où le livre de Ludendorff [NDLR : 2024 : Der totale Krieg (1935)] causait un certain étonnement scandalisé ; on parle de plus en plus à l’heure actuelle de guerre totale, ou, plus exactement, de guerre de plus en plus totale. Il n’est pas de pays qui n’étudie dans toute son ampleur le problème militaire tel qu’il se pose désormais. C’est ainsi qu’un arrêté a récemment créé, en Belgique, une Commission militaire mixte composée de quatorze membres parlementaires et de trois généraux. Cette commission doit, entre autres, étudier tous les aspects du problème militaire actuel en Belgique et faire au ministre de la Défense nationale toutes les recommandations qu’elle juge utiles. Dans d’autres pays les résultats d’études analogues, précédemment entreprises, s’inscrivent dans le domaine législatif. En Suisse, par exemple, le Conseil fédéral a décidé d’étendre la compétence de la Commission de Défense nationale. En Grande-Bretagne une nouvelle « organisation centrale de la défense » a été adoptée par le Parlement le 31 octobre dernier. Mise au point en huit mois, moins de deux ans après la fin des hostilités la nouvelle organisation britannique ne saurait prétendre tenir compte de tous les enseignements de la dernière campagne ; elle constitue une « adaptation raisonnable des pratiques du temps de guerre » (Sunday Times). L’exposer dans son ensemble déborderait du cadre d’une chronique qui doit se limiter à l’étude des innovations introduites. Lire les premières lignes
Bibliographie
Associé aux recherches du Council on Foreign Relations en qualité de rapporteur, c’est à l’aide de la documentation réunie par cet organisme que M. Lissitzyn a écrit ce livre, si plein de faits, de chiffres, de renseignements de toutes sortes, minutieusement contrôlés que les grandes lignes risquent parfois d’y demeurer un peu noyées. Le fil directeur nous est pourtant donné dans le titre : nous voici en présence d’un mode de transports nouveau, dont les progrès sont loin, d’avoir dit leur dernier mot, et qui, par sa rapidité, par son indépendance des accidents de surface, rapproche, aujourd’hui, les peuples comme ils ne l’ont jamais été et supprime pratiquement les distances. L’avion est, en outre, avant tout, un instrument de politique nationale. Lire la suite
L’auteur déclare dans l’introduction qu’il veut faire sur l’Allemand et l’Allemagne de l’An Zéro un ouvrage « concret ». Sans chercher des explications psychologiques ou idéologiques dans le passé sur l’âme allemande, il étudiera l’Allemagne dans le présent, à son nouveau départ vers l’avenir. Il a tenu parole. Son livre n’expose que les problèmes actuels et il est d’une rare précision. C’est l’un des plus clairs et des plus complets qui ait été publié dans ces derniers temps. M. Morin n’est pas pessimiste. La moyenne allemande, selon lui, ne croit à rien aujourd’hui, ni au nazisme ni à la démocratie ; elle a conservé des habitudes nazies plus que des convictions. Il y a donc espoir de la former en sachant la prendre. Il faut lier le problème de la rééducation à celui de l’action, faire participer les jeunes à tous les travaux, cette fois dans l’intérêt de la paix. L’Allemagne attend un nouveau Bismarck. « Ce qu’il lui faut, ce n’est pas un homme providentiel, mais une grande idée, une grande espérance, une force conquérante de liberté et de paix : celle qui anime les anti-fascistes allemands, les vrais anti-fascistes, c’est-à-dire les vrais socialistes. » C’est le syndicalisme qui amènera la régénération de l’Allemagne. Lire la suite
Sous ce titre symbolique, deux observateurs, qui ont suivi le déroulement des hostilités d’un pays épargné par la guerre, ont tenu à décrire, dès le 31 août 1944, la genèse des opérations qui ont conduit à la « Libération de Paris ». Lire la suite
Le livre de Harold Callender qui remonte déjà à mai 1945, et qui est excellemment traduit de l’anglais par M.-L. Camus-Clavier, offre, une fois de plus, un exemple de ce dont est capable la grande presse américaine quand elle est représentée par des reporters de cette classe. Harold Callender fit des études en France en 1926. Il y revint tous les ans jusqu’en 1940, parcourut l’Europe entière, le Pacifique à la veille même de la guerre et passa une année à Washington comme correspondant diplomatique du New-York Times. Cet ouvrage est donc fondé à la fois sur des expériences vécues et sur une profonde connaissance des grands problèmes politiques internationaux. Lire la suite
Éclipse était le nom conventionnel par lequel les Anglo-Saxons désignèrent l’opération qui devait aboutir à l’occupation de l’Allemagne. Dans un livre alerte, documenté, où se mélangent agréablement les anecdotes personnelles et les récits historiques de combats, Alan Moorehead, un des meilleurs correspondants de guerre britanniques, décrit, sous ce titre, la dernière partie de la guerre qu’il a suivie aux côtés des troupes américaines et britanniques. La première partie, le « premier quartier » de l’éclipse, concerne la chute de l’Italie, du débarquement en Sicile à la prise de Rome. Le « deuxième quartier » est relatif à la bataille de France, de l’invasion à l’opération d’Arnhem. Le troisième rapporte la bataille du Rhin, de l’offensive désespérée de von Rundstedt dans les Ardennes à la jonction de Torgau entre les Américains et les Russes. La quatrième, enfin, décrit les diverses capitulations auxquelles a assisté l’auteur, les camps de concentration qu’il a visités et la libération du Danemark et de la Norvège. Lire la suite
La librairie Hachette vient de publier la traduction de l’anglais d’un livre qui a été publié à New-York par M. Paul Winkler, sous le titre : The thousand-year Conspiracy, Secret Germany behind the mask. Ce genre d’étude frappe particulièrement les imaginations anglo-saxonnes en faisant appel à leur sens du mystère. Ce sont, en tout cas, des tentatives intéressantes qui sont ici relatées quand l’auteur anglais cherche, en s’appuyant sur une série de documents fort suggestifs, à établir un lien entre les gouvernements les plus récents d’Allemagne, à commencer par celui d’Hitler et les chevaliers teutoniques. Lire la suite
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